La FNSEA visée par une manœuvre de déstabilisation
Après la révélation des salaires de ses cadres salariés par Médiapart, la FNSEA a décidé de porter plainte pour vol d'informations.
A la veille du Salon de l’Agriculture, Médiapart a publié un réquisitoire contre la FNSEA en pointant le « train de vie » de ses cadres dirigeants salariés.
Interrogée sur France Inter le 20 février, la présidente, Christiane Lambert, n’a pas contesté les chiffres et assumé pleinement le niveau de rémunération de ses cadres dirigeants, estimant que l’organisation syndicale avait besoin « de cadres et d’experts de haut niveau » pour défendre les intérêts des agriculteurs. En déplorant également la politique éditoriale de Médiapart, coutumier de ce genre d’exercice.
Salir la FNSEA
« Ce qui peut salir la FNSEA va bien avec Médiapart », a-t-elle déclaré. Dans un communiqué, la FNSEA tient cependant à apporter quelques bémols à l’article de Médiapart. Contrairement à ce qui est écrit, les rémunération des membres du comité de direction « sont en dessous des normes de rémunération pour une organisation professionnelle nationale de cette taille ». Ici, la journaliste fait référence à un article présentant les rémunérations des élus des syndicats de salariés.
Pour l’organisation syndicale, la publication des montants de rémunération de ses collaborateurs « qui n’a d’autre but que de déstabiliser le syndicat » et qui relève « d’un règlement de comptes en guise d’enquête ».
Plutôt que baser son article sur les entretiens qu’elle a obtenus avec la FNSEA, l’auteure de l’article a préféré exploiter des documents internes qui lui ont été transmis « en toute illégalité » par un contact à l’intérieur de la maison.
« Le respect dû aux lecteurs de Médiapart aurait mérité qu’ils aient connaissance de cet élément qui éclaire d’un jour particulier le contexte de cette enquête », conclut la FNSEA qui a porté plainte pour vol d’informations.