La liste des pertes liées au gel s’allonge, les calamités agricoles sollicitées
La FDSEA de la Somme sollicite la reconnaissance en calamités agricoles à l’échelle de l’intégralité du département suite aux épisodes de gel du 6 au 8 avril dernier.
La FDSEA de la Somme sollicite la reconnaissance en calamités agricoles à l’échelle de l’intégralité du département suite aux épisodes de gel du 6 au 8 avril dernier.
Il y a forcément eu les conséquences directes du gel sur un certain nombre de cultures consécutivement à l’épisode de gel qui s’est abattu sur la France début avril, puis celles qui ont mis plusieurs jours à apparaître. Après avoir recensé sur le terrain un certain nombre de dégâts, la FDSEA de la Somme a sollicité « la reconnaissance en calamités agricoles à l’échelle de l’intégralité du département de la Somme ».
Dans un courrier adressé à la préfète en date du 28 avril, l’organisation syndicale rapporte que « des gelées significatives ont eu pour effet de faire avorter de nombreuses fleurs, notamment d’arbres fruitiers, et ont également causé des dégâts lourds sur les productions végétales et fourragères ».
De rares productions épargnées
Toujours d’après les remontées de terrain recueillies par le syndicat, ce dernier indique que les dégâts portent sur « l’intégralité du département, de façon hétérogène, à des degrés difficiles à évaluer ». Néanmoins, quelques chiffres permettent de prendre la mesure de la situation.
En arboriculture, les dégâts se situeraient en moyenne entre 40 et 60% dans la récolte totale de fruits, avec des parcelles intégralement perdues.
En grandes cultures, « bien qu’elles soient assurables » constate la FDSEA, « des pertes de volumes sont actées en colzas avec des parcelles qui ont dû être broyées ». Il pourrait toutefois ne s’agir que d’une estimation basse, compte tenu que les craintes ne sauront être levées qu’à la récolte des céréales lorsque l’ampleur du phénomène de gel d’épis sera connue.
En betteraves, culture également assurable, la part des surfaces ayant dû être ressemées est de l’ordre de 3 à 5%, avec une perte de potentiel redoutée « à la fois sur les parcelles ressemées, mais aussi et surtout sur celles qui ont été partiellement touchées, à un taux significatif mais ne justifiant pas le ressemis intégral », poursuit le syndicat.
En lin, les dégâts sont avérés localement par une perte de pieds à l’hectare, qui pourra s’avérer préjudiciable selon les conditions climatiques jusqu’à la récolte.
En ce qui concerne les fourrages, les températures de gel associées au froid « global » vécu depuis le 10 février génèrent d’ores et déjà un manque à gagner d’une coupe d’herbe.
Enfin, en production apicole, la défloraison rapide et massive menace fortement la production de miel de printemps.
Courrier à la préfète
Compte tenu de cet état des lieux « évolutif », la profession demande aux pouvoirs publics « d’étudier étudier l’éligibilité du département de la Somme dans son intégralité au régime des calamités agricoles ». Parmi les autres mesures attendes, un dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti à l’échelle du département ferait du bien aux trésoreries des exploitations agricoles du département. La décision est désormais entre les mains de la préfète et de ses services.