La moisson se poursuit dans la plaine samarienne
Bilan mitigé pour la récolte des orges d’hiver, place maintenant aux colzas et aux blés.
au beau fixe.
La récolte des orges d’hiver est quasiment terminée dans le département de la Somme. Le bilan est plutôt mitigé, selon les différentes coopératives agricoles présentes dans le département.
La déception vient des rendements obtenus. En moyenne, ces derniers affichent un recul de 15 % par rapport à l’année dernière. Soit un rendement moyen annoncé de 80 qx/ha pour la coopérative agricole Sana Terra et 78 qx/ha sur l’Ouest du département pour la coopérative agricole Calipso. La qualité est, quant à elle, plutôt correcte, même si les calibrages sont nettement inférieurs à ceux de l’année précédente.
Pour autant, ce dernier «reste correct et se situe entre 70 et 72 %», d’après David Favier, directeur de la coopérative Calipso. Le poids spécifique, PS, moyen des grains se situe autour de 64-65 kilos par hectolitre pour Calipso et 66 kilos par hectolitre pour Noriap et Sana Terra. La teneur en protéines est également satisfaisante pour les orges d’hiver brassicole : 10,8 en moyenne pour la coopérative agricole Sana Terra.
Départ timide pour les blés et colzas
Place maintenant à la récolte des colzas et des blés. A l’heure où nous rédigeons cet article, soit ce mercredi 11 juillet, quelques bennes ont déjà été réceptionnées par chacune des coopératives. Les résultats ne sont pas significatifs, mais en colza, les premières parcelles fauchées sont quelque peu décevantes en termes de rendements. «Ça va de 15 à 45 qx/ha. Mais attention, ce n’est que le début, ne tirons pas de conclusion trop hâtive», explique Frédéric Toullet, responsable des secteurs Sud et Est chez Noriap. Quant aux premiers blés moissonnés, «la qualité semble bonne», déclare Jean-François Florin, directeur de la coopérative Sana Terra.
Petit à petit, les parcelles mûrissent et dès ce week-end, si le temps reste au beau fixe, la round des moissonneuses-batteuses, dans les blés et colzas, devrait s’intensifier.
60 % des lins arrachés
Les arrachages de lin, eux, ont débuté le 22 juin et devraient se terminer vers le 20 juillet si les conditions météos restent au beau fixe.
En cette période estivale, dans les campagnes, les travaux des champs ne se résument pas seulement à la moisson des céréales. En effet, celle-ci fait l’objet de nombreux autres travaux de tout genre, comme, par exemple, la récolte des lins.
Semés au printemps, les semis de cette plante herbacée à fleurs colorées, cultivée notamment pour ses fibres, se sont déroulés en trois périodes, cette année, à cause des conditions météorologiques peu clémentes. La première vague de semis a eu lieu aux alentours du 21 et 25 mars, la seconde, qui représente environ 30 % des lins, début avril, plutôt vers le
7-8 avril et enfin, 50 % d’entre eux ont finalement été semés vers le 20 avril.
Des arrachages de qualité
Le soleil et la chaleur de ces dernières semaines lui ont été favorables. Ainsi, les premiers arrachages ont démarré, dans les sables, avec les lins semés lors de la première période, le 22 juin. «A ce jour, 60 % des lins sont à terre. Les arrachages se déroulent correctement, dans les temps et au fil de la maturité des lins. De plus, les conditions d’arrachage sont excellentes : les lins sont droits, réguliers et très peu versés», explique Vincent Delaporte, directeur de la coopérative linière, Calira.
Les lins semés lors de la première et deuxième période de semis sont donc aujourd’hui arrachés. Des arrachages qui arrivent assez tôt dans la saison, ce qui devrait permettre une bonne conduite du rouissage et enroulage des lins, à condition bien sûr que la météo s’y prête.
Attention, néanmoins, lors des arrachages, «les fortes températures insiste à être d’autant plus vigilant. Les accidents avec les machines peuvent vite arriver», rappelle le directeur. Il faut aussi, que les producteurs de lin réfléchissent, dès aujourd’hui, aux travaux à venir : retournement des lins et enroulages. «Tout le monde n’est pas équipé et tout risque d’arriver en même temps : moisson, retournement et enroulage des lins. Il est dommage, parfois, de voir dans des exploitations du matériel rangé qui ne sert pas, alors qu’ailleurs, dans d’autres parcelles voisines, le lin devrait être retourné ou enroulé. Les producteurs de lin doivent s’organiser, fédérer pour s’entraider», conclut-il.