Moisson 2023
La pluie impose la pause des récoltes
Après la course au blé, les agriculteurs sont contraints d’attendre le retour du temps sec avant de poursuivre la moisson. Le blé est rentré à l’est du département, mais il reste des parcelles à battre à l’ouest et au nord.
Après la course au blé, les agriculteurs sont contraints d’attendre le retour du temps sec avant de poursuivre la moisson. Le blé est rentré à l’est du département, mais il reste des parcelles à battre à l’ouest et au nord.
Jusqu’ici, la moisson 2023 était «plutôt bonne», même si en-dessous des records de l’année dernière. Mais sans vouloir alarmer, les organismes stockeurs espèrent que la pluie qui tombe par secteurs depuis dimanche n’altèrera pas la qualité du blé.
«Nous avons récolté 55 % du blé dans le Vimeu-Ponthieu, et 57 % au global dans toutes les régions de Noriap», précise Géraldine Poiret, chef de secteur de la coopérative. Le PS et les taux en protéine sont bons et les rendements sont hétérogènes, avec des résultats «proches des trois chiffres, voire qui atteignent les trois chiffres» dans le Vimeu. Au Groupe Carré, trois quarts de la collecte de blé sont réalisés, et les 25 % restants sont principalement situés dans le Pas-de-Calais. «C’est très bien en qualité, avec en moyenne 79 de PS et 11,5 % de protéines. En rendement, on table en moyenne sur 10 quintaux de moins que l’année dernière, mais ça reste une belle année», assure Jean Deray, le responsable de la collecte.
La coopérative comme le négoce s’affairent désormais à rentrer les tas des plateformes. «On doit gérer les humidités. On a ouvert les séchoirs», note Jean Deray. Lorsque les moissonneuses sortiront à nouveau, les premières analyses de qualité seront révélatrices. «Il est tombé 70 mm en trois jours dans certains secteurs. On attend de voir ce que ça va donner», confie Géraldine Poiret.
Encore beaucoup de colza
La plus grosse partie du colza, en revanche, est encore au champ. «Les agriculteurs ont privilégié le blé, et nous comprenons cette stratégie», acquiesce Géraldine Poiret. Chez Noriap, 55 % est rentré. Les rendements sont en moyenne de 30 qx/ha. Un résultat décevant, lié à un PMG (poids de mille grains) faible. «Mais les bonnes terres restent à recolter.» Au Groupe Carré, seul un tiers du volume est livré, avec le même constat. Les pois d’hiver comme les pois de printemps sont en revanche la bonne surprise. «On a une moyenne de 45 à 50 qx/ha, et jusque 60 qx/ha en pois de printemps», pointe Géraldine Poiret.
Les équipes de Noriap se préparent désormais à attaquer «une deuxième moisson en bordure maritime», dès que les nuages se seront dissipés.