Une plainte contre des élus trop critiques envers l’OFB
Lors du 79ème congrès de la FNSEA qui s’est tenu à Grenoble, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabrice Pannekoucke, a dit « assumer » les propos qu’il a tenu début février dans un courrier aux agriculteurs, cosigné avec son prédécesseur, Laurent Wauquiez.
Lors du 79ème congrès de la FNSEA qui s’est tenu à Grenoble, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabrice Pannekoucke, a dit « assumer » les propos qu’il a tenu début février dans un courrier aux agriculteurs, cosigné avec son prédécesseur, Laurent Wauquiez.

Début février, Laurent Wauquiez et Fabrice Pannekoucke ont adressé un courrier aux agriculteurs, pointant du doigt les agents de l’OFB, organisme dont ils prônent la dissolution pure et simple. Ces agents sont notamment qualifiés de « coalition d'idéologues » qui empêche les agriculteurs de « travailler et de vivre dignement ». L’argent que l’OFB reçoit chaque année (660 millions d’euros environ) « ne serait-il pas mieux employé à soutenir le renouvellement des générations, la reconstitution des cheptels, l'investissement productif ? », s’interrogent les deux élus.
Le président de la Région « Aura » « assume »
Lors d’une visite au Salon de l’agriculture le 26 février, Laurent Wauquiez, président du groupe LR à l’Assemblée nationale et ex-président de la Région Aura, avait réaffirmé sa position vis-à-vis de l’OFB. Au micro de Public Sénat, il a en effet a confirmé vouloir dissoudre l’instance. « Des agents qui expliquent que les agriculteurs sont des dealers de drogue, […] qui contrôlent les agriculteurs avec un pistolet à la ceinture […] qui harcèlent des agriculteurs au lieu de les conseiller, ce n’est pas acceptable », avait-il déclaré. « Dans notre pays, on préfère contourner les problèmes. Moi, je pense qu’à un moment, il faut dire stop. Et l’OFB, il faut dire stop : ils sont allés trop loin », a-t-il ajouté.
« J’assume mes propos », a affirmé devant les congressistes de la FNSEA le 26 mars, Fabrice Pannekoucke qui regrette que ses avertissements « depuis des années » n’aient pas été entendus. « Je n’ai rien contre la plupart des agents mais contre la direction de l’OFB qui aurait dû remettre dans le droit chemin des agents dogmatiques », a-t-il expliqué.
Plainte collective contre Laurent Wauquiez et Fabrice Pannekoucke
Le dernier rebondissement dans cette affaire est la plainte collective déposée le 24 mars par les élus écologistes du conseil régional et plusieurs associations et syndicats à l'encontre de Laurent Wauquiez et Fabrice Pannekoucke. Le motif de la plainte à l’encontre du président du Conseil régional et de son prédécesseur est d’avoir « attaqué frontalement l'État de droit » dans leur lettre critique vis-à-vis de l’OFB, à l’adresse des agriculteurs.
Ce jeudi 27 mars, en marge d’une séance plénière du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, Fabrice Pannekoucke, a réagi au dépôt de plainte en assurant une fois encore ne rien regretter de ses propos. Selon le média Lyon Capitale, il aurait ainsi débuté son intervention en déclarant de manière ironique avoir « presque de la peine ». « J'espérais qu'à la faveur de notre courrier tout le monde essaierait de se hisser un peu pour faire le constat de ce qui n'est pas acceptable sur notre territoire. Mais au lieu de ça, on a une fois de plus des donneurs de leçons qui illustrent leur position par un dépôt de plainte » a poursuivi le président LR, visant les élus écologistes à l'origine de cette plainte collective.
