La pomme de terre reine de la foire de Montdidier
La foire agricole de Montdidier a attiré ce lundi de Pâques des milliers de visiteurs.
C’est sous un soleil radieux que des milliers de visiteurs se sont pressés lundi dernier dans les rues de Montdidier pour la traditionnelle foire de Pâques. Ils ont pu profiter des nombreuses animations qui se sont déroulées toute la journée sous l’œil bienveillant de madame Bintje, la géante de pomme de terre, venue spécialement du Nord-Pas de Calais pour commémorer le bicentenaire de la mort d’Antoine-Augustin Parmentier. Elle s’est promenée tout au long de la journée dans le village de la pomme de terre créé pour l’occasion : atelier dégustation avec la chef Amandine Lemarie, partenaires de la filières, quizz, concours d’épluchage…
La foire a été inaugurée à 11 heures, au pied de la statue de Parmentier, par Christian Manable, président du Conseil général de la Somme et Catherine Quignon, maire de Montdidier, en présence de Bernard Florin, sous-préfet de Montdidier et des représentants du monde agricole. Puis les chants de la chorale de Montdidier ont retenti pour annoncer la plantation symbolique de quelques pommes de terre. Sébastien Galland, le président du comité national interprofessionnel de la pomme de terre, a rappelé que «ce bon vieux tubercule est l’aliment préféré des Français qui sont 97% à en consommer».
Les autres pôles de la foire, le concours Prim-Holstein et le pôle «somme-produitslocaux» ont aussi été fort appréciés.
ILS ONT DIT
Daniel Roguet, président de la chambre d’agriculture
"La culture de la pomme de terre constitue aujourd’hui une filière incontournable dans la Somme. La profession agricole ne pouvait donc pas ignorer cette commémoration.
Je remercie Jean-Michel Damay, président de l’Association régionale de la pomme de terre, pour sa mobilisation dans l’organisation de cet événement et je salue le travail d’Agnès Ricart, du Cnipt qui a créé tout un village dédié à ce produit et à sa production".
Laurent Degenne, président de la Fdsea
"La foire de Montdidier est, cette année, placée sous le double signe de l’élevage et des grandes cultures. Elevage d’abord, car c’est bien entendu l’occasion de son traditionnel concours d’animaux et le millésime 2013 fait encore honneur aux races présentées et aux éleveurs qui nous font la démonstration de leur savoir-faire. Un savoir-faire qui mérite une reconnaissance humaine, sociale, environnementale et économique tout autre que celle vécue actuellement. Sans un changement radical de la politique publique sur le domaine économique et environnemental, l’élevage disparaitra de nos zones de polyculture à une vitesse phénoménale dans les prochaines années. Quand il n’y aura plus de vaches, plus de cochons, plus de poules, plus de moutons, il sera trop tard pour regretter la pression inutile qu’on aura mis aux éleveurs dans les années 2000 – 2013. Je ne veux pas ici faire de discours trop syndical, mais je ne peux m’empêcher de tenir ces propos.
L’autre volet, l’exceptionnel volet de l’édition 2013, c’est l’hommage à Antoine-Augustin Parmentier, à l’occasion du bicentenaire de sa disparition. Cet enfant de Montdidier fut le premier nutritionniste de l’histoire de France, puisqu’il a analysé toutes les formes d’amidon naturel permettant de nourrir le plus surement une population.
A l’époque, un nutritionniste, ça servait à manger, pas à maigrir ! L’autosuffisance alimentaire nationale lui est en partie due, il faut le savoir, tout comme il faut savoir qu’elle n’est jamais acquise".