Politique
La Première ministre du nouveau quinquennat Macron s'appelle Elisabeth Borne
Après avoir occupé les fonctions de ministre du Travail et de la Transition écologique et des Transports, Élisabeth Borne a été nommée à Matignon en remplacement de Jean Castex, le 16 mai.
Après avoir occupé les fonctions de ministre du Travail et de la Transition écologique et des Transports, Élisabeth Borne a été nommée à Matignon en remplacement de Jean Castex, le 16 mai.
« Le président de la République a nommé Mme Élisabeth Borne Première ministre et l’a chargée de former un gouvernement », a annoncé l’Élysée dans un communiqué le 16 mai. Âgée de 61 ans, investie candidate de la majorité aux législatives dans le Calvados, la nouvelle locataire de Matignon était ministre du Travail dans le gouvernement de Jean Castex (depuis juillet 2020).
Dans les gouvernements Philippe, Mme Borne a été chargée des portefeuilles de la Transition écologique et solidaire (depuis juillet 2019) et des Transports (depuis 2017). En 2020, elle avait déclaré que le « modèle agricole » était « arrivé à bout de souffle », estimant qu'il faut « produire autrement ». Son passage Hôtel de Roquelaure a aussi été marqué par une controverse législative sur la taxation de l’huile de palme.
Classée plutôt à gauche, Élisabeth Borne a œuvré dans les cabinets de Lionel Jospin (Matignon) et Ségolène Royal (ministère de l’Écologie). Avant la politique, cette diplômée de Polytechnique et des Ponts et chaussées a mené une carrière dans le privé, dans les transports (SNCF, présidente de la RATP) et les travaux publics (Eiffage).
Entre les deux tours de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron avait annoncé que son futur Premier ministre serait « directement chargé de la Planification écologique », et serait épaulé de deux ministres, en charge de la « Transition énergétique » et de la « Planification écologique territoriale ».
La FNSEA salue un « signe de volonté d'écoute »
Réagissant à la nomination d’Élisabeth Borne comme Première ministre, la FNSEA a salué le même jour, un « signe de volonté d’écoute et de dialogue, notamment avec les corps intermédiaires ».
Rappelant que la cheffe du gouvernement sera chargée de la planification écologique, le syndicat majoritaire voit dans cette nouvelle attribution un « changement de cap majeur » et espère « sortir des décisions de court terme subies par les agriculteurs au jour le jour ».
« Cette planification doit se concilier avec l’objectif de souveraineté alimentaire et s’appuyer sur tous les travaux menés par le monde agricole », estime la FNSEA, qui demande que l’agriculture ait « toute sa place dans les arbitrages de la planification écologique ». Et de fixer deux chantiers prioritaires : la « souveraineté alimentaire française et européenne » et « un accès de tous à une alimentation sûre, saine et durable ».
Alors que la composition du gouvernement est attendue dans les prochains jours, la FNSEA conclut en demandant un « ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire de plein exercice ».