La presse des territoires cherche sa place
Un train de réformes conduit la presse agricole et rurale à réexaminer son rôle dans les territoires.
La presse agricole cherche sa place dans le paysage éditorial que le gouvernement est en train de remanier. Depuis plusieurs mois, un train de rapports parlementaires, d’avis de la Cour des comptes, de diverses commissions, de discours ministériels, etc. tournent autour de l’idée de réformer les aides publiques au secteur de la presse. Pour la presse agricole, elles consistent principalement en une aide à la distribution postale qui permet aux abonnés de payer moins cher la livraison de leur exemplaire dans leur boîte aux lettres. Mais il existe un tas d’autres aides publiques qui sont plutôt orientées vers les journaux généralistes. La volonté du pouvoir politique, quel que soit le parti au pouvoir, est de diminuer les premières aides pour renforcer les secondes.
Les éditeurs de presse agricole de toute la France, réunis les 12 et 13 juin à Périgueux (Dordogne) pour leur congrès annuel, se sont interrogés sur la façon de faire évoluer leurs journaux pour tenir compte de ce changement, l’obtention ou le maintien des soutiens publics étant bien sûr conditionné au respect de règles, en particulier au renforcement de l’information générale et politique. Le congrès n’a pas voulu dégager une ligne de conduite uniforme mais il s’est accordé sur la nécessité de laisser la liberté d’entreprendre aux éditeurs de la presse des territoires : la réglementation des aides ne doit pas les enfermer dans un carcan qui les assimilerait artificiellement à la presse récréative ou spécialisée.