La réserve ornithologique de Grand-Laviers inaugurée
Une nouvelle destination pour les bassins de l’ancienne sucrerie d’Abbeville.
Vendredi 13 juin, la Fondation pour la protection des habitats de la faune sauvage a inauguré la réserve ornithologique de Grand-Laviers. L’aventure a commencé en mars 2010 quand la Fédération des chasseurs de la Somme, la Fondation et l’agence de l’eau Artois Picardie ont acquis les quarante hectares autrefois utilisé comme bassins de décantation de la sucrerie d'Abbeville. En octobre de la même année, le site a été réhabilité en réserve de chasse et faune sauvage. Depuis, l’ensemble des acteurs de ce projet se sont engagé à respecter un plan de gestion pendant cinq années.
Grâce aux financements de l’Agence de l’eau, du Conseil général de la Somme et de la région Picardie, la Fondation pour la protection des habitats de la faune sauvage a restauré le système hydraulique en utilisant l’eau du canal de la Somme.
«Nous devions respecter le caractère ouvert du paysage, protéger le site en tant que réserve de chasse mais aussi assurer un suivi ornithologique et végétal», explique Jean-Paul Lecomte, technicien cynégétique à la Fédération des chasseurs. En juillet prochain, le parc sera ouvert au public tous les jours.
Yves Butel, président de la Fédération des chasseurs, s’est félicité de la réussite du projet : «Sans l’aide du Conseil régional de Picardie, du Département, de l’Agence de l’eau, de la fondation pour la protection des habitats de la faune sauvage, du syndicat mixte Baie de Somme et de la Communauté de communes de l’Abbevillois nous n’aurions pu réhabiliter ce site qui compter à ce jour plus de cent cinquante espèces dont une rare : la grenouille arboricole.
La Fédération des chasseurs s’efforce de préserver son territoire pour une chasse durable et raisonnée». Pour Christian Manable, président du Conseil général, «cette réserve ornithologique illustre le besoin de se retrouver autour d’une même vision : les espaces naturels».
Jean-Claude Busine, président du Syndicat mixte Baie de Somme, admet que "les chasseurs des champs n’ont pas de leçons à recevoir des écologistes des villes". Jean-Franois Cordet, préfet de la région Picardie et de la Somme, a rappelé qu’en reconfigurant les friches industrielles, ce sont les activités économiques de toute une région qui se développent.