Horticulture
La Saint Valentin, une date clé pour la filière horticole
Depuis plusieurs semaines, la filière horticole prépare activement la Saint-Valentin qui représente l’un des temps forts de l’année. Dans un contexte économique difficile lié à la crise sanitaire, les professionnels espèrent que les clients seront au rendez-vous pour lancer le printemps.
Depuis plusieurs semaines, la filière horticole prépare activement la Saint-Valentin qui représente l’un des temps forts de l’année. Dans un contexte économique difficile lié à la crise sanitaire, les professionnels espèrent que les clients seront au rendez-vous pour lancer le printemps.
L’histoire d’amour entre la Saint-Valentin et les professionnels de la filière horticole est décidément solide. D’après la dernière étude Kantar en date, 1,54 million de foyers français ont effectué un achat de végétaux à cette occasion l’an dernier, contre 1,4 million en 2019 et 1,2 million en 2018. À elle seule, la « fête des amoureux » représente 37 millions de dépenses pour les Français. « La Saint-Valentin fait partie des fêtes majeures pour la profession, notamment ceux qui font de la fleur coupée. Au-delà de cet évènement, la Saint-Valentin est très importante car elle permet de lancer la saison du printemps », explique Véronique Brun, chargée de mission Auvergne-Rhône-Alpes à la Fédération nationale des producteurs de l’horticulture et des pépinières (FNPHP).
La rose compte pour 66 % des achats
Ayant engrangé plus de 52 % des sommes dépensées en 2019, les fleuristes ont été d’autant plus privilégiés en 2020 par les Français avec 68 % des sommes totales. En 2020, ils devancent la grande distribution, 16 % contre 20 % en 2019 et les jardineries, 7 % contre 14 % lors de l’exercice précédent. « En termes de chiffre d’affaires, la Saint-Valentin représente pour nous la deuxième fête de l’année après la fête des mères », confirme Amandine Garcia, à la tête de l’établissement Aux bouquets d’Amandine dans le 7e arrondissement de Lyon. Comme chaque année, la fleuriste lyonnaise prévoit de vendre majoritairement des bottes de fleurs, représentant 50 % des achats en 2020, et des bouquets longs. Symbolisant la passion amoureuse, la rose a compté pour 66 % des sommes dépensées l’an dernier et devrait cette année encore recueillir un important succès.
La crise sanitaire dans toutes les têtes
À quoi ressemblera cette Saint-Valentin 2021 ? La question trotte dans les têtes de tous les professionnels en cette période incertaine. « La plupart des fleuristes ont peur de commander autant de fleurs que les autres années. De mon côté, j’ai passé une petite commande et j’aviserai au dernier moment », confirme Amandine Garcia. Il faut dire qu’en 2020, la filière a beaucoup souffert des deux confinements et l’État a débloqué pour elle une enveloppe de soutien de 25 millions d’euros. Mais à l’approche de cette Saint-Valentin, Véronique Brun de le FNPHP se montre néanmoins optimiste : « Au cours de l’année, de nombreux Français ont redécouvert le plaisir d’acheter des fleurs pour soi ou pour ses proches. Contrairement au premier confinement qui avait été très brutal, nous sommes aujourd’hui mieux préparés à affronter d’éventuelles nouvelles mesures restrictives. Tous les outils sont là pour que cette Saint-Valentin 2021 se passe pour le mieux ».