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La sous-préfète de Montdidier visite deux exploitations

© AAP

Jean-Paul et Corinne Rousselle, exploitants à Hangest-en-Santerre ont accueilli le 11 décembre dernier Colette Von Tokarski, sous-préfet de Montdidier. Ils étaient accompagnés par Olivier Damay, président cantonal de Moreuil, Patrick Gellynck, président de l’arrondissement, Laurent Degenne, président de la Fdsea, Jean-Michel Damay, président de la section pommes de terre de consommation, Aude Bonnard, directrice commerciale, et Julia Londe, russe et intermédiaire pour la commercialisation des pommes de terre ainsi que des représentants des cantons voisins.
Jean-Paul Rousselle (milieu à g. sur la photo) et Corinne Rousselle (premier plan à g) exploitent environ 120 hectares de pommes de terre. Ils irriguent leur production et la commercialisent avec d’autres producteurs locaux pour 90 % environ vers l’exportation.
Ils ont fait part à la sous-préfète des difficultés administratives et réglementaires qui défavorisent leur activité : volume d’eau imposé à la baisse pour 2015, lourdeur administrative pour l’accès aux nouveaux débouchés vers les pays de l’Est.
Jean-Paul Rousselle a déploré que la logistique bénéficie au port de Rotterdam, beaucoup plus réactif que les ports français. «A Rotterdam, entre l’arrivée au port et sa sortie après déchargement, un camion met 1 h. Sur le port du Havre, le même camion aurait mis 24 h !» a-t-il expliqué. Sur l’environnement, il considère que «trop de gens dans les bureaux nous disent ce que l’on doit faire».

Dans une endiverie
La sous-préfète s’est rendue ensuite à l’endiverie de l’Earl Rigolle dans le même village. Les associés sont Mme Rigolle et ses deux fils, Sébastien (2ème à g) et Alexis. Sébastien est installé depuis 2005 et Alexis depuis 2010. Cette saison, les prix sont meilleurs que l’année dernière mais la production est en net retrait compte-tenu des conditions météo pendant la phase de production des racines au champ. «Mon chiffre d’affaires est plus faible que l’an dernier et j’ai davantage de charges».
Parmi les charges, le poste main d’œuvre est le plus lourd. C’est ce point que Sébastien Rigolle à souligné auprès de son interlocutrice pas seulement pour ce qu’il représente dans le coût de production mais aussi pour son caractère social. «S’il y a quelque chose à faire, c’est redonner le goût aux gens d’aller travailler», a-t-il plaidé. Une requête appuyée par Laurent Degenne pour qui «notre système social démotive le salarié et oblige l’employeur à redynamiser sans cesse ses salariés au détriment du temps consacré à la vente de son produit».

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