Lactalis annonce une avance de trésorerie
15€/1000L pour les mois d’avril et de mai.
Dans sa dernière lettre d'information, le groupe Lactalis a annoncé «une avance de prix à hauteur de 15 euros les 1000 litres sur les livraisons d'avril et mai», une avance qui se fera sans intérêts et qui sera reprise sur les mois de juillet, aout et septembre. Lactalis a ajouté que «les hausses de prix à la production escomptées pour les mois qui viennent au regard des indicateurs de marchés retenus par l’Interprofession laitière ne pourront être appliquées», si la grande distribution n’accorde pas de hausse dans le cadre d’une nouvelle négociation tarifaire.
«Aucune demande d’avance de trésorerie n’a été faite auprès de Lactalis par les groupements de la Somme fédérés au sein de l'UPLBP, ni par les représentants de l'Union nationale des éleveurs livrant à Lactalis», indique Bernard Mancaux, président de l’association des producteurs de lait de l’Ouest Picard. «En revanche, les représentants des producteurs ont alerté la direction de Lactalis sur la situation catastrophique des trésoreries dans les exploitations et donc sur l'urgence de revaloriser le prix du lait en tenant compte des coûts de production».
Les producteurs livrant à Lactalis ont subi une baisse de 5 euros supplémentaires par rapport aux indicateurs du marché, le trimestre dernier. «Malgré la prise de conscience de la situation des éleveurs, Lactalis aurait du rembourser ces 5 euros avant de proposer une avance de trésorerie», lance Bernard Mancaux. «Les dernières informations sur le marché mondial laissent penser que le prix du lait devrait enfin repartir à la hausse sur le second semestre. L'ATLA, l'association des transformateurs, a communiqué sur un prix moyen de 340 euros pour l'année civile 2013. En tout état de cause, le prix du lait devra suivre dans le même sens, et nous espérons vivement qu'un grand groupe comme Lactalis montrera l'exemple» a-t-il ajouté.
A noter que l’association des producteurs de lait de l’Ouest Picard compte actuellement 75% d’adhérents, ce qui montre une certaine motivation des éleveurs, selon Bernard Mancaux.