Biodiversité
Lancement des appels à projets pour la valorisation des haies
Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a dévoilé le dispositif d’aides pour la création de filières de valorisation des haies.
Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a dévoilé le dispositif d’aides pour la création de filières de valorisation des haies.
Le « Pacte en faveur de la haie » ce plan ambitieux dont l’objectif est de planter 50 000 kms de haies d’ici 2030, se met en place. Un webinaire destiné aux entreprises productrices de bois plaquettes et aux collectivités utilisatrices a été organisé par le ministère de l’Agriculture et l’Agence pour la transition écologique (Ademe). Il a rassemblé plus de 250 participants sur le thème de « la structuration de filières de valorisation de la haie ». Les haies apportent de multiples bienfaits environnementaux et climatiques, ses partisans en sont convaincus. Cependant celles-ci ne pourront revenir dans nos paysages que si elles sont sources de revenus et d’intérêt économique.
Les haies stockent le carbone et elles sont sources de biomasse dont les besoins sont appelés à augmenter. D’où la nécessité de structurer des filières de valorisation des produits de la haie, bois plaquettes, litière, et même bois de construction. Certaines de ces filières existent déjà, notamment en Bretagne et en Normandie. L’objectif est d’en créer de nouvelles sur tout le territoire. Le budget du Pacte en faveur de la haie s’élève à 110 millions d’euros pour l’année 2024 et devrait être renouvelé les années suivantes. La majeure partie est destinée à la production de graines, aux plantations et aux conseils pour une gestion durable.
Créer une dynamique
Dix millions d’euros sont également réservés à la structuration de filières de valorisation de la haie. L’idée est de créer des groupements associatifs, ancrés dans les territoires, ayant une bonne connaissance des acteurs et des ressources locales, capables d’offrir de l’animation et du conseil à ceux qui se lancent dans cette aventure.
Sarah Martin, chef du service agriculture et forêt à l’Ademe, a insisté sur « l’importance de mener de front animation et aménagement du territoire » afin de créer une dynamique pour mettre en relation les différents acteurs et créer des structures pérennes et durables. Les projets devront présenter un caractère collaboratif, innovant, en cohérence avec le Pacte en faveur de la haie.
La liste des entreprises et organismes pouvant prétendre à ces aides a été rendue publique. Elle comporte les PME qui produisent et vendent de la biomasse ou de l’électricité, les Cuma, les entrepreneurs de travaux agricoles et forestiers, les Chambres d’agriculture, les syndicats de bassins versants, les Parcs naturels régionaux et les collectivités régionales. Ces derniers organismes jouant un rôle pour préserver les haies. Les Groupements d’intérêt économique et environnementaux sont éligibles.
En revanche, les exploitations agricoles ne peuvent y avoir droit à titre individuel. Les projets présentés pourront bénéficier d’une aide de 30 à 300 000 euros sur une durée de trois ans. Les aides allouées serviront à l’acquisition de matériel adapté à des coupes compatibles avec une gestion durable mais aussi à la construction de hangars de stockage inférieurs à 500 mètres carrés. Les dossiers de candidature doivent être déposés à partir de mi-avril jusqu’à fin juin sur la plateforme de l’Ademe, à la page « agir pour la transition écologique ».