Betteraves
L'arrêté de dérogation « NNI » pour 2022 en consultation publique
Conformément à la loi du 14 décembre 2020 autorisant un retour temporaire des néonicotinoïdes pour la betterave, un projet d’arrêté sur leur utilisation en 2022 est mis à la consultation du public du 24 décembre au 16 janvier, selon le ministère de l’Agriculture.
Conformément à la loi du 14 décembre 2020 autorisant un retour temporaire des néonicotinoïdes pour la betterave, un projet d’arrêté sur leur utilisation en 2022 est mis à la consultation du public du 24 décembre au 16 janvier, selon le ministère de l’Agriculture.
Dans un communiqué de presse du 27 décembre, le ministère de l’Agriculture a indiqué avoir mis « en consultation du public un projet d’arrêté autorisant provisoirement l'emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant les substances actives imidaclopride ou thiamethoxam ».
Ce projet d’arrêté qui a déjà reçu le 21 décembre un avis favorable du Conseil de surveillance de néonicotinoïdes « autorise au titre de la campagne 2022 et pour une durée de 120 jours, l'emploi de semences de betteraves sucrières traitées » avec les substances citées, afin de lutter contre les pucerons qui favorisent la jaunisse de la betterave. « Les conditions d’octroi d’une dérogation pour 2022 sont réunies », a souligné de son côté le gouvernement, pour qui la filière « demeure économiquement fragile ».
Les producteurs de betteraves à sucre avaient bénéficié d’une dérogation en 2021. Malgré cette dernière, la campagne 2020-2021 avait été catastrophique avec des rendements historiquement bas, de l’ordre de 65 tonnes à 16°/ha et une production de betteraves de seulement 27,4 millions de tonnes (Mt) de betteraves. Une loi de 2020 précise que les dérogations pour les betteraves sucrières peuvent être accordées jusqu’en juillet 2023.
Par rapport à la version 2021, le projet de dérogation pour 2022 ne revient pas sur les successions culturales établies selon l’avis de l’Anses présentées dans l’arrêté de février 2021.
Le projet de texte ajoute en revanche de nouvelles cultures qui n’apparaissaient pas précédemment. Ainsi, relève l’ITB, « il sera possible de semer dès l’année N+1 suivant une betterave de l’épeautre, des épinards porte-graines, des betteraves sucrières sans NNI, des graminées fourragères porte-graines, des haricots, du miscanthus, du soja, du tabac, du triticale et du tritordeum (céréale issue d’une hybridation entre un blé dur et une orge sauvage, ndlr) ; en année N+2, du millet et du quinoa ; en année N+3, du lupin, du sarrasin et du sorgho ». Pour les semenciers, rappelle l’ITB, « l’enrobage des semences destinées aux semis 2022 sera possible dès la publication de l’arrêté au journal officiel » ; au plus tôt, fin janvier, début février, compte tenu que la consultation du public sur le projet de dérogation court jusqu’au 16 janvier 2022.