L’attrait des formations agricoles
Stéphane Le Foll s’est rendu à l’institut Charles Quentin de Pierrefonds, ce lundi 12 septembre, jour de la rentrée des étudiants en 1re année de BTS.
Ce ministre de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt a l’habitude de visiter un établissement d’enseignement agricole à l’occasion de la rentrée scolaire. Le choix a porté cette année sur un établissement de l’enseignement privé de l’Oise, l’institut Charles Quentin. L’offre en parcours de formation dans cet établissement va de l’entrée au collège à bac + 3, pour préparer aux métiers de la production agricole et de la commercialisation - avec des particularités en jardineries et en produits forestiers - la dernière nouveauté étant une licence en agrofourniture par alternance.
Le ministre n’a fait aucune annonce en matière d’enseignement agricole. Il a seulement fait remarquer que cette filière continue d’attirer les jeunes, puisque les effectifs ont encore augmenté de près de 0,4 % lors de cette rentrée. Cela, malgré «une crise agricole lourde», mais le choix de cet enseignement par les jeunes relève probablement du «lien avec la nature». Et le ministre a aussi remarqué la beauté et la sérénité du cadre de cette école, implantée au pied du château de Pierrefonds, dans un parc de 13 ha, dont 8 ha de forêt.
Dans cette école a lieu traditionnellement le deuxième lundi de septembre la rentrée des élèves de 1re année en BTS. Ils étaient 54 cette année, majoritairement issus du milieu agricole. Hervé Le Pape, chef de l’établissement, a expliqué le souci de l’équipe pédagogique de former des jeunes bien préparés à la vie active, en anticipant les évolutions, en préservant une agriculture durable et en intégrant davantage d’agro-écologie.
Rentabiliser l’activité agricole
Stéphane Le Foll n’a pu qu’approuver cette démarche, et a ajouté la nécessité de la recherche de gains de compétitivité. Il a rappelé qu’il fallait nourrir une population croissante et résorber la sous-nutrition qui touche encore 750 millions d’êtres humains sur Terre, «dont beaucoup de paysans d’ailleurs». Il faut donc «rechercher la performance économique, faire en sorte que demain on soit compétitif», a dit le ministre, en ajoutant que la priorité est de «protéger nos surfaces agricoles et de les utiliser au maximum».
Ce message s’adressait à des jeunes, dont certains ont l’intention de s’installer en agriculture. Ce discours aurait plu aux agriculteurs en activité, d’autant que Stéphane Le Foll a plaidé pour «qu’on simplifie les charges» et pour la nécessité d’une rentabilité de l’activité agricole, donc une juste rémunération des produits. De plus, il prône «une dynamique économique» par la valorisation sur place de nos productions, source d’emplois et d’activités sur les territoires. Il faudrait en effet qu’il en soit ainsi, mais ce n’est hélas pas ce que constatent les agriculteurs français.