Artisanat
Laurent Somon demande une concertation sur le financement de l'apprentissage
Bien que l'apprentissage fasse l'objet de quelques critiques, le sénateur de la Somme Laurent Somon le défend et demande à ce que la méthode de calcul de prise en charge des contrats soit revue.
Bien que l'apprentissage fasse l'objet de quelques critiques, le sénateur de la Somme Laurent Somon le défend et demande à ce que la méthode de calcul de prise en charge des contrats soit revue.
En l’état actuel des choses, au 1er septembre prochain, les niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage dans l’artisanat pourraient baisser de 5% et cela inquiète le sénateur de la Somme, Laurent Somon, qui s’en est ému auprès du ministre du Travail, Olivier Dussopt, et de la ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la formation professionnels, Carole Grandjean. Dans un courrier du 4 août, le sénateur samarien dit regretter la décision prise mi-juillet par France Compétences : « Au regard des enjeux concernant la formation des jeunes et le niveau de l’emploi pour nombre de métiers en tension dans l’artisanat, la méthode budgétaire appliquée ne peut être celle du rabot et d’une baisse généralisée ». Et l’élu de regretter que l’apprentissage dans l’artisanat et dans le supérieur soient mis « sur le même plan ».
Alors que des études montrent que le nombre d’étudiants en apprentissage a presque triplé depuis 2018, l’apprentissage fait de temps à autre l’objet de critiques – rares mais elles existent, notamment de la part de la Cour des comptes – sur le coût de se mise pour des résultats aléatoires. Laurent Somon, lui, défend l’apprentissage et demande à ce que la méthode de calcul de prise en charge des contrats soit revue.
Menace sur l’avenir de certaines formations
Pour le sénateur, l’apprentissage répond à la fois « aux objectifs d’insertion professionnelle des jeunes », « aux besoins des métiers en tension de l’artisanat » ainsi qu’aux « besoins des entreprises dans les territoires ». D’autre part, écrit l’élu dans son courrier au ministre Dussopt, « la méthode de calcul des niveaux de prise en charge des contrats qui serait appliquée dès la rentrée de septembre fait peser une menace bien réelle sur les CFA du secteur de l’artisanat et remet en question la qualité des formations dispensées ». Il craint enfin la fermeture de formations au sein de ces CFA, et donc le risque que certains artisans ne soient plus formés à certains métiers. D’où son appel au ministre du Travail ainsi qu’à la ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la formation professionnels à « ajourner la baisse des NEPC », et à engager une « concertation sur le financement de l’apprentissage ».