Le CGAAER suggère de réserver les aides aux abattoirs utilisant la vidéosurveillance
Dans un rapport publié le 4 juillet (mais finalisé en novembre 2018), le CGAAER (ministère de l'Agriculture) liste les «conditions d'un déploiement efficace» de la vidéosurveillance en abattoir. La loi Egalim prévoit une expérimentation de ce dispositif pendant deux ans. Pour généraliser ces essais, le CGAAER propose de «prioriser ou conditionner les aides financières accordées aux abatteurs à l'engagement d'une démarche globale d’amélioration de la protection animale», incluant la vidéosurveillance. Pour le CGAAER, le décret d'application encadrant la vidéosurveillance devra contenir au moins les points suivants : les caméras doivent fournir «à tout moment des images claires et complètes dans tous les lieux où sont présents des animaux vivants» (notamment étourdissement, accrochage et saignée); les images doivent être conservées «pendant au moins vingt et un jours»; le dispositif doit respecter le RGPD (notamment les «modalités d'information des salariés et la consultation des instances représentatives») ; et enfin les services de contrôle doivent pouvoir accéder aux images «en tout temps», «avec pouvoir de copie et de saisie».