Le champagne alerte sur le risque de libéralisation des plantations
Dans un communiqué publié le 21 mars, le Syndicat général des vignerons de la Champagne (SGV) interpelle les candidats aux élections européennes sur le risque de libéralisation des plantations de vignes, prévue en 2030. Il demande, au nom de toutes les appellations viticoles, une prolongation de la régulation au-delà de 2030, et donc la suppression de cette date limite. «L’outil de régulation permet de gérer la croissance du vignoble en lien avec le développement des marchés, de maintenir une production de qualité et un tissu d’exploitations viticoles viables et qui permet l’installation de jeunes», souligne Maxime Toubart, président du SGV. La perspective de dérégulation peut faire courir le risque à moyen terme de voir de nouvelles surfaces devenir du jour au lendemain libres à la plantation, dont plusieurs milliers dans les aires d’AOC en chantier de révision des délimitations, selon le syndicat. Face au «risque de surproduction qui pourrait déstabiliser les AOC et des régions entières», Maxime Toubart propose aux appellations, comme le champagne en chantier de révision, de faire le choix de suspendre les travaux de délimitation en cours.