Le coût de la sécheresse pour l'agriculture
Invitée de la radio RMC le 1er août, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert s’est alarmée des conséquences de la sécheresse sans précédent que la France subit depuis plusieurs semaines. Elle s’attend à des « pertes historiques » dans de nombreux secteurs d’activité : céréales, viticulture, bovins, lait… Elle les chiffre à environ un milliard d’euros.
« Les récoltes sont vraiment en danger, pour certaines d'ailleurs c'est foutu comme pour le maïs [...], il n'y aura pas d'épi, il n'y aura pas de grains, c'est une perte en quantité et en qualité », a-t-elle déclaré expliquant que dans son département de Maine-et-Loire, il n’était tombé que 10 mm d’eau depuis le 1er juillet. « On cumule (…) un hiver sec, un printemps chaud et un été caniculaire », a-t-elle remarqué. « L’agriculture paie un lourd tribut à ce changement climatique (…) On va manquer de fourrages pour les animaux cet hiver », a-t-elle ajouté. Même si le régime des calamités s’appliquera sur une partie des productions, elle demande des mesures complémentaires de la part de l’Etat et la mise en place des retenues d’eau pour récupérer les surplus hivernaux, « car l’eau qui va à l’agriculture, c’est une eau qui va vers l’alimentation », a-t-elle soutenu.
« Le débat sur l’irrigation en France a été confisqué par l’idéologie. (…) Seulement 1,7 % de l’eau qui tombe en France (503 milliards de m3, ndlr) est stockée contre 20 % dans certains pays européens. Donnons-nous les moyens », a-t-elle asséné.