Le gouvernement argentin contre le blé OGM
Dans un entretien accordé au quotidien argentin La Nación, le 26 décembre, Santiago del Solar, chef de cabinet au ministère de l’agriculture argentin, a expliqué son refus d’autoriser, pour l’heure, la mise sur le marché de semences de blé transgénique: « Les pays importateurs de blé ont une tolérance zéro vis-à-vis du blé OGM. Or l’Argentine exporte les deux tiers de sa récolte de 20 millions de tonnes. Un seul grain non admis détecté peut compromettre la vente d’une cargaison entière». Une demande d'autorisation concernant des variétés de blé OGM dotées d'une meilleure résistance aux stress hydriques a été récemment présentée auprès du gouvernement argentin par la joint-venture Trigall Genetics, créée en 2013 par le laboratoire Bioceres et le semencier français Florimond Desprez. Le lendemain de cette annonce, le directeur produits de Trigall Genetics, Matías Ruffo, a réagi à cette annonce, depuis Rosario, pour Agra presse : «Ce n’est pas une nouvelle positive. Les raisons de cette décision sont exagérées.» La société annonce qu'elle va poursuivre ses efforts pour faire autoriser cette variété au Brésil, où des cultures à destination de l'alimentation humaine ont déjà été autorisées.