Faits divers
Le maire de Sainte-Soline raconte la manifestation anti-bassine du 25 mars
La manifestation du 25 mars dernier contre la construction de réserves d'eau dans les Deux-Sèvres laisse des traces sur le territoire et dans les esprits.
La manifestation du 25 mars dernier contre la construction de réserves d'eau dans les Deux-Sèvres laisse des traces sur le territoire et dans les esprits.
Dans une interview accordée à nos confrères de la Nouvelle République (édition du 6 avril), le maire de Sainte-Soline, Julien Chassin, revient sur les affrontements qui se sont déroulés sur sa commune, les 28 et 29 octobre 2022 et surtout le 25 mars dernier. Il raconte le sentiment de la population de cette bourgade de 350 âmes, qui a vécu ces événements de manière dramatique pour certains : « J’ai des témoignages d’habitants choqués par le passage des cortèges, avec des individus cagoulés, parfois armés. Des habitants ont été pris à partie, leur véhicule dégradé. C’est inacceptable », explique-t-il.
Il raconte aussi que « des tas de pierres ont été amassés à l’arrière de la ligne de front : les agents communaux en ont ramassé 6 tonnes ! ». Ce qui prouve au passage que les actes de violence étaient prémédités et non pas spontanés. Avec dignité, il envoie aussi un message aux élus venus soutenir les casseurs et les agitateurs : « En tant que maires, on est tenus de faire respecter la loi et la légalité, les décisions prises. On ne peut pas opposer la décision légale et la légitimité de la rue et de la violence n’est pas acceptable. On est affligés de voir des élus, venus en écharpe sur la manifestation interdite », insiste-t-il.
Avec 157 autres maires du département des Deux-Sèvres, Julien Chassin a signé un texte demandant un moratoire sur les retenues d’eau et l’ouverture d’assises de l’eau.