Le marché des endives en berne
Prix bas, recul des surfaces et de la production...
«Les quantités offertes à la consommation sont demeurées en baisse tout au long de l’hiver», annonce une note de conjoncture Agreste du 22 avril. L’endive se trouve face à des marchés moroses qui ne sont pas à même d’absorber une offre pourtant réduite. Conséquences : «les prix, mis à part une courte période au mois de novembre, sont toujours demeurés inférieurs à la moyenne quinquennale» et «une partie de la production a été écartée de la commercialisation».
10 300 hectares
Toujours selon Agreste, la campagne a débuté par une baisse des superficies en culture qui s’est prolongée par un repli des récoltes de racines. Dans le nord, on compte 5 de superficies en moins en un an et dans l’Ouest -13. Au total, la surface en racine d’endives est de 10 300 hectares.
De fait, la production de racines est estimée pour 2014 à 291 000 tonnes soit -5 en un an et -14 sur la moyenne quinquennale. L’offre de chicon se réduit également et passe à 178 300 tonnes (-6 en un an). Les régions Nord-Pasde-Calais et Picardie produisent 93 de la production nationale et la Bretagne seulement 3 . La France représentait 65 de la production européenne d’endives en 2008.
Ce contexte morose est accentué par la condamnation des endiviers pour entente par l’Autorité de la concurrence en mars 2012. Condamnés à payer plus de quatre millions d’euros, ils sont aujourd’hui en attente de la décision de la cour d’appel de Paris qui devrait tomber le 15 mai.