Nécrologie
Le pionnier de l’agroécologie Pierre Rabhi est mort
Le paysan pionnier de l’agroécologie aux multiples casquettes – il s’est illustré en tant qu’écrivain, conférencier et philosophe -, Pierre Rabhi est décédé le 4 décembre, à l’âge de 83 ans.
Le paysan pionnier de l’agroécologie aux multiples casquettes – il s’est illustré en tant qu’écrivain, conférencier et philosophe -, Pierre Rabhi est décédé le 4 décembre, à l’âge de 83 ans.
Paysan, écrivain et penseur français d'origine algérienne, Pierre Rabhi est l’un des pionniers de l’agriculture écologique en France. Son credo ? Défendre un mode de société plus respectueux des hommes et de la terre en soutenant le développement de pratiques agricoles accessibles à tous et notamment aux plus démunis, tout en préservant les patrimoines nourriciers.
« Depuis 1981, il transmet son savoir-faire en Afrique, en France et en Europe, cherchant à redonner leur autonomie alimentaire aux populations. Il est aujourd'hui reconnu expert international pour la sécurité alimentaire et a participé à l’élaboration de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification », souligne une biographie de M. Rabhi.
Pierre Rabhi a été à l’origine de nombreuses structures, nées de sa propre initiative ou de ses idées, et au sein desquelles il défend et enseigne l’agroécologie et défend la sobriété de vie. Pour lui, l’agroécologie a « le pouvoir de refertiliser les sols, de lutter contre la désertification, de préserver la biodiversité, d’optimiser l’usage de l’eau. Elle est une alternative peu coûteuse et adaptée aux populations les plus démunies ».
Auteur de plusieurs ouvrages et sollicité pour des conférences, il défend l’idée selon laquelle l’agroécologie « libère le paysan de la dépendance des intrants chimiques et des transports par la revalorisation des ressources naturelles et locales ».
Mais Pierre Rabhi ne compte pas que des amis. Certains lui ont en effet reproché un mode vie à mille lieux de ses préceptes. En mai 2018, le journaliste Jean-Baptiste Malet avait publié dans Le Monde Diplomatique une enquête au vitriol sur le paysan-écrivain, dénonçant des « contradictions » ; des accusations qui ont été depuis contestées par les proches de Pierre Rabhi.