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Le Plan protéines gagne 20 millions d’euros

Annoncé le 1er décembre 2020, par le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, le plan protéines commence à se préciser, notamment dans son volet «agroéquipement» et son volet «structuration des filières». Ce plan a été validé par le conseil d’administration de FranceAgriMer le 28 avril.

Le ministère ambitionne notamment de doubler la surface de légumineuses d’ici à 2030.
Le ministère ambitionne notamment de doubler la surface de légumineuses d’ici à 2030.
© Pixabay

Victime de son succès, le plan protéines va voir son budget abondé de 20 millions d’euros supplémentaires et peut-être plus, a-t-on appris le 28 avril d’une source proche du ministre de l’Agriculture. Déjà doté de 100 millions d’euros (M€), ce plan sera abondé d’une enveloppe supplémentaire de 20 M€ dans son volet agroéquipement. En effet, le guichet unique ouvert au mois de janvier  pour accompagner les investissements sur les agroéquipements (agroécologie et protéines végétales) ont très vite été fermés, FranceAgriMer ayant reçu près de 1 200 demandes. C’est pourquoi un deuxième guichet ouvrira «le 17 mai pour satisfaire les dossiers qui n’ont pas été retenus en janvier et pour accueillir de nouvelles demandes», a indiqué le ministère dans un communiqué. Cependant, le doublement de l’enveloppe à un total de 40 M€ ne suffira pas à satisfaire l’ensemble des demandes répertoriées en janvier dernier et qui, selon le ministère de l’Agriculture, s’élève à environ 60 millions. C’est pourquoi un troisième dispositif est à l’étude. Il s’appuierait toujours sur les critères de culture, récolte et séchages d’oléagineux et de protéagineux. Mais contrairement aux deux premiers qui ont privilégié la formule «Premier arrivé, premier servi», ce troisième volet, qui sera déployé au second semestre, devrait s’appuyer sur les critères de sélection plus performants. Le montant global de l’enveloppe qui pourrait être alloué n’est pas encore connu. FranceAgriMer(1)sera chargé de préciser les matériels qui seront éligibles.

Mesure toujours ouverte

Concernant l’appui à la filière protéines végétales dotée d’une budget de 55 millions d’euros, «90 dossiers ont été déposés. Ils représentent environ les trois quarts de l’enveloppe globale», dit-on au cabinet du ministre de l’Agriculture. D‘ores et déjà, une quarantaine sont finalisés et devraient être validés dans le courant du mois de mai. Cet appel à projets comprend deux volets : un volet collectif qui s’adresse à des opérateurs économiques indépendants et portant ensemble un projet structurant : approvisionnement, production, commercialisation, transformation etc. Il est aussi doté d’un volet individuel et s’adresse à tout opérateur économique réalisant des investissements matériels aval et répondant aux objectifs de logistique post-récolte ou de transformation à destination de l’alimentation humaine et animale. «La mesure est toujours ouverte», a indiqué un conseiller.

Légumineuses : 440 000 ha en 2030

D’une manière plus globale, ce plan protéines s’inscrit dans le plan de relance agricole doté d’1,2 milliard d’euros. Un plan vise à réduire la dépendance de la France aux importations de protéines et, par conséquent, à «lutter contre la déforestation importée» a rappelé un proche du ministre. Ce plan entend également améliorer l’autonomie alimentaire des élevages français et augmenter la production de protéines végétales à destination de l’alimentation humaine. Le ministère ambitionne notamment de doubler la surface de légumineuses d’ici à 2030 pour passer de 4 % de la surface agricole utile (220 000 ha aujourd’hui) à 8 % (440 000 ha) avec un objectif intermédiaire de + 40 % des surfaces (308 000 ha) d’ici à 2022. Enfin, «ce Plan protéines pourra être abondé par des financements additionnels à travers le Plan d’investissement d’avenir et BPI France», avait  précisé Julien Denormandie lors de sa présentation le 1er décembre dernier. C’est toujours le cas, confirme-t-on au ministère.

(1) En marge du conseil d’administration de FranceAgriMer du 28 avril, le ministre a proposé une enveloppe de 2 millions d’euros dédiée aux sursemis.

 

 

Diagnostics carbone : les chambres attendent d’ores et déjà une rallonge

«Nous espérons que le ministère pourra aller chercher des budgets supplémentaires au-delà des dix millions d’euros prévus pour les diagnostics carbone destinés aux jeunes installés», a indiqué le 4 mai Christine Valentin, présidente de la chambre de Lozère et responsable du suivi du plan de relance pour les chambres. D’après les estimations au niveau national, le seul consortium formé par les chambres d’agriculture et leurs partenaires pourrait avoir besoin de douze millions d’euros sur deux ans pour répondre à toutes les demandes. Au total, 218 organismes, dont les chambres, ont à ce jour été agréés pour mener ces bilans, dont certains centres de comptabilité ou d’autres structures de développement. Alors que le ministère n’a pas encore affecté la totalité des crédits dans le cadre de l’appel à projet, les chambres envisagent pour 2021 de mettre l’accent sur les filières bénéficiant déjà de méthodes bas carbone validées, comme la polyculture-élevage en bovin. «Sur la deuxième année, nous irons vers d’autres jeunes, pour répondre à l’ensemble des productions agricoles», prévoit Christine Valentin, soulignant que de nouvelles méthodes devraient être publiées prochainement en viticulture et grandes cultures.
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