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Le projet de sucrerie de Seneffe (B) est enterré

Ultime rebondissement dans la course à la construction d’une sucrerie dans le Hainaut belge, la coopérative rassemblant les producteurs à l’origine (COBT) de ce projet vient de décider de jeter l’éponge.

Projet de sucrerie de Seneffe
Le projet de construction d'une sucrerie ultramoderne ne verra pas finalement le jour dans le Hainaut belge, faute de financements.
© COBT

Ni les fonds collectés auprès de quelque 1400 agriculteurs, la promesse de performances industrielles, une situation géographique et agronomique privilégiée, des lettres d’intentions d’acheteurs pour le sucre à produire, des engagements sur les volumes à transformer ou encore un degré de résilience « élevé face aux aléas du marché » du sucre n’ont suffi.

Lundi 21 décembre, les responsables de la Coopérative des betteraviers transformateurs (COBT) ont en effet annoncé abandonner le projet de construire une usine de transformation de betteraves à Seneffe, en région wallonne.

La raison de cet abandon ? Une incapacité à boucler le financement du projet, explique-t-on à la COBT. « Depuis juillet 2020 », date à laquelle la coopérative tenait son assemblée générale, « des démarches complémentaires, nombreuses et variées, ont été menées par la CoBT auprès de partenaires potentiels et d'institutions financières internationales pour tenter de boucler le financement du projet, sans succès à ce jour », indique l’organisation.

Défaut de soutien bancaire

Les porteurs de ce projet ont-ils vu trop grand ? C’est ce que certains observateurs avancent, quand du côté de la COBT, on rappelle que cette dernière disposait toutefois « d’une garantie d’approvisionnement dans la durée par ses coopérateurs betteraviers et d’un projet industriel exceptionnellement performant du point de vue énergétique et environnemental ». Le montant global de l’investissement se chiffrait à 360 000 000 euros. Malgré le fait que des agriculteurs de part et d’autre de la frontière franco-belge s’étaient engagés à hauteur de 58 millions d’euros, que d’autres investisseurs publics et privés se soient engagés à hauteur de 64 000 000 et que le montant de subventions s’élevait à 11 millions d’euros, le reste à couvrir paraissait encore énorme.

Sur le papier, la future sucrerie était dimensionnée pour traiter 1,6 million de tonnes de betteraves par an, pendant 115 jours, sur une base de 14 000 tonnes par jour.

Remboursement des parts à venir

Conformément à ce qui avait été promis aux adhérents de la coopérative lors des différentes réunions faisant état de l’avancement du projet, les fonds seront remboursés suivant une procédure qui sera « prochainement enclenchée ». Le devenir de la coopérative sera quant à lui « déterminé ultérieurement ». « Par ce projet concret, la COBT espère avoir contribué à faire germer, directement ou indirectement d’autres projets coopératifs agricoles visant à rendre aux agriculteurs davantage de maîtrise de leur destin », conclut l’organisation.

 

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