Le renouvellement des générations au programme des JA
«L'année qui commence va être importante pour les Jeunes agriculteurs», a rappelé Samuel Vandaele, président des JA, en présentant ses voeux à la presse le 24 janvier.
En amont du congrès de La Baule, du 2 au 4 juin, les équipes de JA travaillent déjà sur le rapport d'orientation qui sera intitulé «Des jeunes mieux formés, mieux installés pour une agriculture renouvelée».
et européenne.
«En 2026, 215 000 exploitants agricoles auront arrêté, soit 46 % de la population de 2016», a rappelé Samuel Vandaele, le 24 janvier dernier. Ce sujet était également au coeur du séminaire «renouvellement des générations», qui a débuté le 3 février et qui se termine le 7 février au Grand Bornand. Les travaux de cette semaine devaient porter notamment sur l'approvisionnement local, la préservation du foncier, et le dialogue entre les JA et les citadins. Plus de deux-cents participants étaient inscrits. Autre point fort de l'année, les élections municipales. JA prépare une charte d'engagement pour le renouvellement des générations qui sera proposée à la signature des candidats. Elle sera aussi présentée sur le stand des JA au salon de l'agriculture sur un grand mur que les candidats pourront venir signer.
Vigilance sur les effets de la loi Egalim
Aurélien Clavel, vice-président, a fait un point sur les négociations commerciales en cours. Après l'adoption de la loi Egalim «on peut constater de bonnes intentions dans quelques filières, comme dans la filière laitière. Mais c'est un peu l'arbre qui cache la forêt. Il y a beaucoup à faire dans d'autres filières. Nous constatons que certains opérateurs ne jouent pas le jeu». Ainsi, «nous avons d'énormes craintes sur la viande bovine, un secteur très fragile, renchérit Samuel Vandaele. Nous avons un certain nombre de signaux qui indiquent que les négociations se passent très mal». «Nous saurons nous mobiliser pour aller leur mettre la pression avant la fin des négociations», ajoute Aurélien Clavel. «Nous n'hésiterons pas à mener les actions contre les gens qui tirent les filières par le bas», avertit Samuel Vandaele.
Des exigences sur la Pac
Aurélien Clavel a ensuite abordé la future Pac. «La Pac actuelle n'a pas réussi à enrayer la baisse du nombre d'agriculteur en Europe», constate-t-il. De plus, «elle a abandonné la régulation des marchés». Et le paiement à l'hectare a conduit à un renchérissement du prix des terres, rendant difficile l'installation des jeunes agriculteurs. Dans les négociations qui vont s'ouvrir, JA va demander notamment que dans la future Pac «le paiement ne soit plus à l'hectare, mais à l'actif». Pour le 2e pilier, JA souhaite un socle commun, afin de limiter les distorsions de concurrence. Le syndicat persiste aussi dans sa demande d'une définition du métier d'agriculteur. Il veut que la future Pac «remette en place les outils de régulation des marchés et maintienne l'ICHN pour les territoires difficiles». «La France doit se positionner, nous on est prêts», conclut Aurélien Clavel.
Enfin, les JA annoncent le renouvellement de l'opération «Les Toqués de l'agriculture» du 24 au 26 avril à Paris, sur le parvis de l'hôtel de ville. Pendant ces trois jours, les jeunes agriculteurs, soutenus par des grands chefs, recevront les Parisiens pour «resserrer les liens entre l'agriculture et le grand public».
Municipales : les JA appellent les candidats à s'engager pour la jeunesse agricole
Dans le cadre de leur semaine consacrée au renouvellement des générations, les Jeunes agriculteurs (JA) ont décidé de cibler les candidats aux élections municipales. Une charte d'engagement en faveur de la jeunesse agricole devrait être signée par Marie-Jeanne Béguet, vice-présidente de l'association des maires ruraux de France, le 5 février. Elle sera proposée à la signature à tous les candidats aux municipales lors du Salon de l'agriculture. «Un territoire avec des jeunes nombreux est une des meilleures façons de répondre à la demande sociétale d'une alimentation de qualité et locale. Cela nécessite qu'on les accompagne, qu'on leur facilite l'accès à la terre et à des débouchés viables économiquement», soutient Samuel Vandaele, président des JA. «Agriculteur n'est pas un mot du passé, c'est un métier d'avenir sur lequel il faut miser à tous les échelons. Futurs maires, engagez-vous pour le renouvellement des générations !», prône-t-il.