Le secteur agroalimentaire européen redoute un Brexit sans accord
« Un Brexit sans accord serait extrêmement dommageable pour le secteur agroalimentaire du Royaume-Uni comme de l’UE et doit être évité à tout prix », avaient de nouveau mis en garde, dans un texte commun, les organisations européennes de ce secteur – Copa-Cogeca (agriculteurs), FoodDrinkEurope (industrie de transformation), Celcaa (commerce) – avant que le Parlement britannique ne rejette, le 15 janvier au soir, les modalités d’un retrait ordonné de l’UE négociées en novembre entre la première ministre Theresa May et Bruxelles. En fait, un report du Brexit au-delà du 29 mars apparaît de plus en plus comme une éventualité crédible, mais il ne devra pas interférer avec les élections du Parlement européen fin mai. Le secteur du vin est particulièrement concerné. «Nous ne pouvons qu’appeler une nouvelle fois les responsables politiques britanniques et européens à mettre en œuvre tout ce qui est possible pour trouver une solution politique alternative d’ici le 29 mars prochain», a déclaré Antoine Leccia, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS). «Le Royaume-Uni est le second client de la France pour nos ventes de vins et spiritueux. Mais la France est également un importateur important de spiritueux britanniques», a-t-il commenté. Tous les moyens nécessaires doivent être mis en œuvre « pour assurer du mieux possible la fluidité des échanges et la pérennité des activités économiques » entre les deux pays, plaide-t-il.