Irrigation
Le tandem ACS et systèmes de culture d’industrie, vous y croyez ?
Après avoir gagné les régions de grandes cultures céréalières, bien souvent dans le prolongement des techniques culturales simplifiées, l’Agriculture de conservation des sols (ACS) n’est plus à la marge chez nous. L’approvisionnement hydrique de nos cultures d’industrie est essentiel et mérite que l’on s’y attarde. Certaines pratiques de l’ACS peuvent venir en complément de nos systèmes d’irrigation traditionnels. La Chambre d’agriculture de la Somme vous propose de faire le tour de la question le 22 août prochain.
Après avoir gagné les régions de grandes cultures céréalières, bien souvent dans le prolongement des techniques culturales simplifiées, l’Agriculture de conservation des sols (ACS) n’est plus à la marge chez nous. L’approvisionnement hydrique de nos cultures d’industrie est essentiel et mérite que l’on s’y attarde. Certaines pratiques de l’ACS peuvent venir en complément de nos systèmes d’irrigation traditionnels. La Chambre d’agriculture de la Somme vous propose de faire le tour de la question le 22 août prochain.
Chez nous, dans nos systèmes de culture d’industrie, la traduction opérationnelle de l’ACS est loin d’être évidente. Entre gestion des résidus, nécessité de cultures très homogènes en stades, sur des cycles plus courts, et gestion d’engins lourds de récolte sur des parcelles d’autant plus sensibles qu’elles ont été irriguées, les enjeux techniques sont nombreux ! Et pourtant, dans un contexte climatique évoluant rapidement, et si l’ACS était le moyen de pérenniser nos productions ? Et plus précisément, peut-elle nous permettre d’assurer une alimentation hydrique convenable de nos productions ?
Pour répondre à ces interrogations, la Chambre d’agriculture de la Somme organise, avec l’appui de ses partenaires, ses rencontres techniques irrigation sur le thème de l’ACS, le jeudi 22 août 2024, à partir de 14h à la parcelle d’essais située à Berny-en-Santerre (49.865441, 2.870330). Au programme : visite d’essais en pommes de terre et légumes verts (pois de conserve, haricots verts), démonstrations de matériels, découvertes des techniques ACS et des conduites économes en eau, village exposants. Gratuit et ouvert à tous.
De nombreux leviers mobilisables
Depuis plusieurs années, la Chambre d’agriculture et ses partenaires travaillent sur des leviers visant à optimiser nos pratiques d’irrigation : évaluation des performances des systèmes d’irrigation, construction de stratégies d’irrigation sous contraintes notamment, qui permettent de diminuer les besoins en eau d’irrigation. En parallèle, l’ensemble des acteurs du développement ont entamé des travaux visant à lever les verrous techniques et mesurer les effets de l’ACS sur nos cultures d’industries. Comment favoriser l’action des couverts ? Et très concrètement, comment faut-il les gérer ? Comment sécuriser l’implantation de nos cultures de printemps tout en favorisant la fertilité de nos parcelles ? Pour ne citer qu’eux, de nombreux essais d’implantation de pommes de terre en prébuttes ont été réalisés, avec des fortunes diverses. En légumes, se passer du labour est possible mais pas dans n’importe quelles conditions. Derrière l’ensemble de ces travaux se joue l’enjeu de l’alimentation en eau de nos cultures. En effet, si la génétique apportera son lot de solutions, il faudra nécessairement que nos pratiques agronomiques participent à cet effort de résilience.
Toute la filière se mobilise
Tous les acteurs ont bien compris l’enjeu d’adapter nos systèmes de productions. Par exemple, le groupe Bonduelle a engagé de nombreux travaux pour évaluer les bénéfices que peut apporter l’ACS pour la pérennité des productions dont il dépend. De son côté l’industriel, Mousline soutient et participe au GIEE Sol vivant en Santerre. Animé par la Chambre d’agriculture, ce collectif d’une quinzaine d’agriculteurs adapte ses pratiques culturales en vue de proposer une production de pommes de terre plus résiliente, en engrais, en produits phytosanitaires et… en eau !
Les démarches fleurissent aux quatre coins de nos régions, et concernent l’ensemble des acteurs, gage que des avancées concrètes et partagées se multiplieront rapidement. L’adage dit : «pas de pays sans paysans», mais en des termes plus «actuels», on pourrait dire : «pas de filières, sans producteurs !».