L’élevage allaitant craint une trop forte dégressivité des aides couplées
La Fédération nationale bovine (FNB) s’interroge sur les modalités de mise en œuvre de la prime à la vache allaitante dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle Pac. Le ministre de l’Agriculture a annoncé une prime de 200 euros pour les 40 premiers animaux. Mais il n’a rien dit pour les suivants.
Or, le montant ne pourrait être que de 100 euros par animal au maximum, selon la FNB qui juge cette perspective «inacceptable». «Le modèle économique des éleveurs spécialisés bovins-viande, naisseurs comme naisseurs-engraisseurs, repose à l’évidence sur des cheptels bien supérieurs à 40 animaux pour vivre. Et ce sont eux qui vont constituer la variable d’ajustement ? Incompréhensible !» s’indigne-t-elle. Inquiétude également de la FNB sur l’appui à l’autonomie fourragère, l’éligibilité des mélanges légumineuses-graminées qui «n’est pas encore confirmée». Autre point préoccupant : la régionalisation du deuxième pilier. Les éleveurs craignent que les arbitrages soient très différents d’une région à l’autre.