Les agriculteurs suisses manifestent pour plus d’argent et moins de bureaucratie
Les revendications des agriculteurs suisses qui ont manifesté le 3 décembre dernier dans le canton de Berne sont assez proches de celles de leurs homologues français.
Les revendications des agriculteurs suisses qui ont manifesté le 3 décembre dernier dans le canton de Berne sont assez proches de celles de leurs homologues français.
Un millier d’agriculteurs suisses et leurs familles ont manifesté le 3 décembre devant l’Office fédéral de l’agriculture (Ofag), sans tracteur mais au son des cloches de vaches traditionnelles, pour réclamer des prix plus justes, des réglementations plus prévisibles et une bureaucratie moins lourde.
À Liebefeld, dans la banlieue de Berne, ils sont venus faire état de leurs doléances après une année 2024 difficile à cause de conditions de marché compliquées, d’un grand degré d’incertitude et de conditions météorologiques défavorables. « L’Ofag veut que nous soyons 50 % plus productifs dans le futur mais il ne nous en donne pas les moyens », explique Simon Wechsler, agriculteur à Vallon, dans l’ouest du canton de Vaud. Il dénonce « toujours plus de règles, plus de contrôles, et moins de surface avec moins d’argent pour la production. Sans parler de la concurrence étrangère avec des coûts de production plus faibles ».
Des manifestants ont apporté un cercueil dans lequel reposait un paysan de paille pour mettre en avant le nombre de suicides dans le secteur agricole. D’autres ont joué au ping-pong, la balle représentant les agriculteurs que se renvoient l’Ofag, les responsables politiques et les grandes chaînes de supermarchés du pays.