Les aigreurs de Nicolas Hulot après son passage au ministère de la Transition écologique
Le militant écologiste se « lâche » et confie ses états d'âme dans le cadre de la promotion d'un livre sorti aujourd'hui, le 3 septembre, aux Editions Fayard.
Se confiant dans les colonnes de l’hebdomadaire Paris-Match du 3 septembre, Nicolas Hulot revient sur sa découverte de l’exercice du pouvoir. S’il a accepté le poste de ministre de la Transition écologique pendant un peu plus de 15 mois entre 2017 et 2018, ce n’est pas « pour la bonne bouille » d’Emmanuel Macron, a-t-il déclaré. Il n’y est pas allé non plus « pour faire de la figuration ». Mais une fois installé, les conseillers du Premier ministre le regardent comme « l’écolo de service » et contrecarrent ses plans.
La mésentente devient vite cordiale, chacun semblant jouer sa propre partition : « Je n’étais qu’un exécutant, submergé. Au début, j’ai cru que je n’étais pas au niveau ou mal organisé, avant de réaliser qu’on était structurellement sous l’eau ». Il ajoute : « Quand je parlais d’une mutation sociétale, eux pensaient adaptation, moi transformation du système. C’est là l’immense malentendu : ils voulaient soigner une bronchite, moi un cancer généralisé ».
Nicolas Hulot qui avait dit non à Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, a décidément une dent contre ces hommes de l’ombre : « Tous ces gens étaient bien plus jeunes que moi, mais leurs logiciels étaient parfois obsolètes. (…) J’ai vu des conseillers à l’Agriculture plus rigides que la patronne de la FNSEA ». Son dernier ouvrage, « D’un monde à l’autre » est sorti le 3 septembre aux Editions Fayard.