Grippe aviaire
Les aviculteurs remontés contre les « irresponsables »
Selon une majorité de professionnels, « la mise à l’abri en période à risque (…) est une nécessité pour sauver l’élevage en plein air » alors que les suspicions de cas se multiplient.
Selon une majorité de professionnels, « la mise à l’abri en période à risque (…) est une nécessité pour sauver l’élevage en plein air » alors que les suspicions de cas se multiplient.
La Confédération française de l’aviculture (CFA) et la Fédération nationale Foie gras (FN Foie gras) ont appelé les aviculteurs à « tenir bon » contre ceux qu’ils jugent « irresponsables » de ne pas respecter la loi, en ne mettant pas leurs animaux à l’abri afin de lutter contre la propagation de la grippe aviaire.
En effet, selon ces deux organisations, le 29 novembre « huit associations et syndicats agricoles ont déposé trois recours devant le Conseil d'État pour faire annuler les arrêtés qui encadrent la lutte contre l'influenza aviaire, dont ceux recouvrant les règles de mise à l’abri ».
La CFA et la FN Foie gras qualifient cette décision « pétri(e) d’idéologie » de « clientélisme syndical, de démagogie ». Selon elles, ce recours à la justice « repose sur une mise en opposition systématique et simpliste des modes d’élevage ».
Pour Benjamin Constant, président de la FN Foie Gras, « la mise à l’abri en période à risque (…) est une nécessité pour justement sauver l’élevage en plein air ! ».
Une situation qui inquiète
Dans un message envoyé aux professionnels le 6 décembre, le ministère de l'Agriculture recensait six nouvelles suspicions d'influenza aviaire en élevages : quatre dans le nord de la France et deux dans le Sud-Ouest. Dans le département du Nord (outre les deux foyers déjà confirmés à Warhem et Winnezeele), la maladie est suspectée dans trois exploitations frappées par une mortalité anormale. Il s'agit d'un élevage de poules reproductrices à Worhmout, d'un élevage de dindes à Herzeele, et d'un élevage de poulets de chair à Rexpoede.
À Etaing (Pas-de-Calais), un élevage de 11 000 dindes pourrait aussi être touché. Dans le Sud-Ouest, un premier test avant mouvement s'est révélé positif pour des canards prêts à gaver d'un élevage de Sort-en-Chalosse (Landes). Enfin, dans les Hautes-Pyrénées, la maladie est suspectée dans une salle de gavage de 440 canards, dont 25 sont morts depuis le 5 décembre.
Toutes ces suspicions doivent encore être confirmées par des analyses complémentaires. D'après le site web du ministère de l'Agriculture, « la France compte au 6 décembre 2 foyers d’IAHP (influenza aviaire hautement pathogène, NDLR) en élevage, 8 cas en faune sauvage, 3 cas en faune sauvage captive et 3 cas en basse-cours ».