Aménagement
Les bords de champs, le gîte et le couvert des auxiliaires
Mal-aimés, parfois sous-exploités, les bords de champs rendent pourtant bien des services aux cultures et peuvent faire office de remparts naturels lors d’aléas, comme les inondations. Les agriculteurs l’ont compris et réinvestissent progressivement ces lisières.
Mal-aimés, parfois sous-exploités, les bords de champs rendent pourtant bien des services aux cultures et peuvent faire office de remparts naturels lors d’aléas, comme les inondations. Les agriculteurs l’ont compris et réinvestissent progressivement ces lisières.
Les pluies diluviennes et les coulées de boue survenues cet automne dans les Hauts-de-France remettent le rôle des bords de champs au centre des discussions. Le 11 décembre, plus de 70 participants ont ainsi assisté à un colloque sur le sujet, organisé par la chambre d’agriculture de région à Saint-Laurent-Blangy (62). Par définition, un bord de champs désigne l’espace qui s’étend entre une terre agricole travaillée et tout autre milieu (route, chemin, cours d’eau, fossé). «Ils sont composés de zones herbacées ou arborées qui servent de corridors naturels dans la plaine, indique Chloé Swiderski, animatrice du programme national Agrifaune, qui étudie les bords de champs. En moyenne, sur une exploitation de 120 hectares, par exemple, on estime que les bordures de parcelles représentent 2 ha. C’est donc une composante à prendre en compte. Plus on simplifie un paysage, plus il y a une perte de biodiversité, résume la spécialiste.