Récoltes
Les colzas avancent un peu, les blés attendent toujours
La moisson soumise aux aléas climatiques.
En ce milieu de semaine, on mesure principalement la progression de la moisson à l’avancement des colzas. Si les premières bennes étaient récoltées aux environ du 25 juillet, ce sont surtout les 27 et 28 juillet que les récoltes ont avancé.
Ainsi, sur la zone Noriap, Jean-Luc Florin estimait que la collecte dépassait les 50%, avec une fourchette confirmée autour de 35 à 40 quintaux par hectare. Le différentiel est marqué entre les terres légères ayant souffert du gel hivernal, où il chute à 30 quintaux, et les terres les plus profondes avec des rendements qui dépassent régulièrement les 40 quintaux, voire les 50 quintaux parfois.
Au final, les parcelles des terres les plus profondes ne décrochent pas, bien au contraire, ce qui pourrait permettre à la moyenne départementale de dépasser les 40 quintaux. Chiffres confirmés auprès de SanaTerra, où Benoît Dewas estime que la collecte (principalement située dans l’Amiénois) est réalisée à 70%, avec des niveaux de rendement corrects, ou à Capsom, qui voit sa collecte réalisée aux mêmes niveaux. L’incertitude est plus grande pour la zone Calipso, où la maturité fait que seuls 30 % ont été récoltés à ce jour.
Blé : quelques remorques
Côté blé, quelques remorques ont été collectées sur chaque organisme. La collecte est réalisée pour des surfaces estimées entre 1 et 2% des emblavements. Pas encore assez pour tirer des conclusions. Les commentaires oscillent entre le côté rassurant, considérant que les premiers PS sont moins dégradés que ce que l’on pouvait craindre, le côté réaliste, au regard d’une qualité certes encore présente, mais déjà dégradée par rapport à 2011, ou le côté pessimiste, du fait que 98% de la récolte est toujours soumise aux aléas climatiques, et que la météo ne prévoit pas de période ensoleillée durable. Quoi qu’il en soit, les yeux sont rivés sur le ciel pour les prochains jours, et chacun a une hâte croissante de pouvoir intervenir dans la plaine.
Lin : les arrachages s’achèvent, les retournements débutent
En ce milieu de semaine, Vincent Delaporte, directeur de la Calira, estimait les arrachages effectués à hauteur de 70 %, et ce dans des conditions difficile. Chaque passage pluvieux ayant pour effet de reverdir la plante, a fortiori en conditions versées, les débits de chantiers sont pénalisés et les arrachages devraient durer jusqu’en milieu de semaine à venir. Parallèlement, les retournements ont débuté pour les premiers arrachages, ceux datant du 18-19 juillet. L’objectif est de favoriser le fanage pour aborder un rouissage efficace. En retournant les andains, la machine repositionne la plante, ce qui permet d’homogénéiser l’exposition au soleil. Ainsi, le rouissage pourra être régulier et l’avancement de la récolte en sera favorisé.
Côté volumes, le potentiel 2012 est indéniablement plus élevé qu’en 2011, et la Calira visera de récolter le volume de filasse maximal. Les cours demeurent fermes. La demande 2012 porte sur des lins de bonne qualité, mais peu en «très haute qualité». Dès lors, l’objectif est d’assurer un maximum de matière dans de bonnes conditions sans pour autant aller parfois chercher l’excellence du rouissage. D’ailleurs, cette stratégie, alliée à des retournements bien positionnés, permettra de rattraper un peu le retard de l’année, car l’efficacité des jours d’août est moindre, l’ensoleillement et la chaleur étant plus intenses en juillet.