Les distributeurs appelés à revaloriser les prix des légumes
L’interprofession des légumes en conserve et surgelés (Unilet) comme le syndicat des fabricants de produits végétaux frais prêts à l’emploi s’alarment des hausses de coûts de production de leurs adhérents respectifs.
L’interprofession des légumes en conserve et surgelés (Unilet) comme le syndicat des fabricants de produits végétaux frais prêts à l’emploi s’alarment des hausses de coûts de production de leurs adhérents respectifs.
Dans un communiqué du 7 juin, l’interprofession des légumes en conserve et surgelés (Unilet) alerte les distributeurs sur « la nécessité de revaloriser les prix d’achat ». Unilet affirme que la « marge de manœuvre » des agriculteurs et des transformateurs se réduit de plus en plus, vu les hausses de coûts liées à la transition agroécologique et au développement de la bio (réduction d’intrants, gestion de l’eau, besoins accrus en main-d’œuvre, rendements moins réguliers), ainsi qu’aux aléas climatiques qui pèsent sur les rendements.
En outre, « les prix de vente sortie industrie (…) n’ont même pas permis d’intégrer l’évolution de l’inflation sur la période [2015-2020] », déplore Unilet. L’interprofession estime que la « pérennité » de la filière est en jeu, et « conditionnée à l’intégration, dans les prix d’achat, des investissements et des hausses consentis par les agriculteurs et les transformateurs ». Alors que l’origine France a le vent en poupe et que le mot d’ordre est la souveraineté alimentaire, Unilet s’inquiète de voir les producteurs se désintéresser de certaines productions (épinards, pois…) vu les contraintes du « système actuel ».
Autre secteur à demander lui aussi une revalorisation des prix, celui des fruits et légumes prêts à l'emploi. Le 7 juin, le SVFPE, syndicat des fabricants de produits végétaux frais prêts à l’emploi (salades en sachet, etc.), s’est alarmé d’une « hausse généralisée » des coûts de production. Il évoque une hausse « record » des coûts d’emballage en plastique et en carton, ainsi qu’une « flambée des tarifs liés au transport ». Des surcoûts qui s’ajoutent aux « lourds investissements » engagés dans la transition agroécologique et l’économie circulaire (notamment agriculture bio, réduction des phytos et adaptation au changement climatique), ainsi qu'au manque à gagner lié à la fermeture de la RHD depuis le début de la crise sanitaire.
« La juste valorisation des fruits et légumes frais prêts à l’emploi doit permettre d’agir réellement en faveur de la pérennité du maraîchage en France et de la production française », clame le SVFPE, qui s’inquiète d’une diminution du nombre de maraîchers.