Les éleveurs trouvent un accord avec Leclerc
Les éleveurs essayent de mieux valoriser leurs produits. Ils recherchent de nouveaux débouchés.
Le magasin de Leclerc à Montdidier possède une chambre froide pour faire maturer la viande et est également équipé d’un atelier de découpe.
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AAP
Lors des manifestations de l’été dernier, et notamment des relevés de prix dans les grandes surfaces par la FDSEA et les JA de la Somme, les agriculteurs de l’arrondissement de Montdidier avaient rencontré le directeur du Leclerc. Ce dernier leur avait indiqué qu’il appliquait une hausse de prix sur la viande, hausse que finalement les éleveurs ne percevaient pas. Les deux parties ont donc essayé de travailler ensemble afin que les éleveurs soient mieux rémunérés. Un accord a été trouvé et Leclerc a commencé à travailler avec Etienne Moreau, un éleveur de Blonde d’Aquitaine à Rubescourt. Un essai qui, pour le moment, se déroule dans de bonnes conditions.
«Nous connaissons l’amour que les éleveurs ont pour leur métier, mais également les contraintes et les travers qu’ils rencontrent. Les agriculteurs et les salariés des exploitations sont aussi nos clients. Ce que l’on souhaite, c’est avoir une stratégie gagnant-gagnant», explique Gaëtan Bertholon, le directeur de Leclerc Montdidier, qui préfère privilégier le dialogue et la communication. Et de poursuivre : «Aujourd’hui, la clientèle du magasin demande à manger des produits de proximité, et donc, le travail que nous menons avec les éleveurs de bovins, mais aussi des producteurs de pommes de terre ou légumes, nous permet de répondre à cette demande.»
Le rayon boucherie traditionnelle du magasin recherche ainsi une cinquantaine de femelles par an de race Blonde d’Aquitaine ou de Charolaise avec un poids carcasse de plus de 500 kg. Ils s’approvisionnent environ avec une bête tous les dix jours. «Nous préférons travailler avec des éleveurs qui viennent du canton ou de l’arrondissement pour favoriser le travail en local», précise le directeur. Et d’ajouter : «Nous travaillons de même avec l’abattoir de Montdidier qui est situé juste à côté. Nous l’avons visité pour voir leur façon de travailler et son état. Il est très bien entretenu.»
Une fois que l’agriculteur a amené la bête à l’abattoir, l’éleveur n’a plus qu’à réaliser la facture. C’est le supermarché qui s’occupe de la découpe. Ce partenariat permet, par ailleurs, aux éleveurs d’avoir une plus-value intéressante sur les bêtes vendues.
La plus grande difficulté est de fournir régulièrement le magasin. Leclerc de Montdidier représente environ 3 000 clients par jour. Sur une période de trois mois, les ventes de viande représentent
82 tonnes, dont 32 tonnes de viande bovine. Il faudrait donc que plusieurs éleveurs puissent travailler ensemble pour l’approvisionner. Avis aux amateurs !
Si vous êtes intéressé par ce partenariat ou pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter la FDSEA de la Somme au 03 22 53 30 31.