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Les entreprises de travaux agricoles au bord de la rupture... de GNR
Confrontée à une hausse de différents postes de charges, dont le carburant, la fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) craint une menace à court terme sur le modèle de mécanisation partagée.
Confrontée à une hausse de différents postes de charges, dont le carburant, la fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) craint une menace à court terme sur le modèle de mécanisation partagée.
Alors que la saison des travaux des champs débute, les entreprises de travaux agricoles (ETA) de la FNEDT ont annoncé le 9 mars qu'elles étaient « en passe d'être dans la rupture » concernant leur approvisionnement en GNR (gazole non routier) et dans une « impasse totale » face à l'augmentation des prix.
Les entrepreneurs observent des « restrictions » dans leur approvisionnement en GNR, avec des contingentements allant jusqu'à 1000 ou 5000 litres maximum par livraison, selon les départements. La question des prix préoccupe ces entreprises à deux titres, pour des raisons de trésorerie et de répercussion de la hausse chez leurs clients. Les prix du GNR atteignaient ces dernières heures environ 1,5 euro le litre. Les ETA y sont davantage exposées que les exploitations. Cette charge représente 15% du montant de leurs services, et passerait à 30% si la hausse des tarifs du GNR n'était pas répercutée.
Les ETA mettent plusieurs mesures sur la table : côté trésorerie, un remboursement anticipé de la TICPE, habituellement reversé par l'Etat au mois de juin. Et pour limiter les effets de la hausse : une répercussion automatique, « en pied de facture », des tarifs du GNR sur leurs prestations, sur le modèle de ce qu'auraient obtenu récemment le secteur du transport routier.