Les nappes souterraines se sont reconstituées
Conséquence d’une année relativement pluvieuse, les nappes phréatique ont retrouvé un niveau normal, voire supérieur à la moyenne.
Au cours du mois d’août 2014, les précipitations ont été fréquentes et abondantes sur un grand quart nord-ouest de la France. La pluviométrie y a été une fois et demie à trois fois supérieure à la normale, voire localement plus dans les Pays-de-Loire note le Bureau de recherches géologiques et minières (Brgm) qui a procédé à un état des lieux des aquifères au 1er septembre. Proches des normales sur le reste de l’Hexagone, les précipitations ont été localement très excédentaires sur le Bas-Rhin, des Hautes-Pyrénées aux Pyrénées-Orientales, sur le sud du Massif-central et dans les Bouches-du-Rhône. En moyenne et sur toute la France, les précipitations ont été excédentaires de près de 50 % sur ce mois.
Conséquence, l’état de remplissage des aquifères(1) s’est amélioré au cours de l’été. Il affiche pour la plus grande majorité d’entre eux (87 %) des valeurs égales ou supérieures à la normale en cette fin août 2014. Dans le détail, le Brgm souligne que seulement 10 % des points suivis ont des niveaux inférieurs à la normale.
Période de bascule plus précoce
Ainsi, les niveaux des nappes sont supérieurs à la normale dans la plus grande partie du bassin Adour-Garonne, dans la vallée du Rhône, en Alsace et dans le bassin Artois-Picardie. Les nappes du Centre et de l’Est du Bassin parisien, des régions Champagne, Lorraine, Provence-Alpes-Côte d’Azur présentent des situations plus habituelles pour la saison avec des niveaux normaux. Seul l’Hérault en Languedoc-Roussillon présente des situations inférieures à la normale au 1er septembre. Mais les pluies diluviennes qui se sont abattues depuis sur les Cévennes ont dû corriger le niveau.
Pour le Brgm, la période habituelle de baisse des niveaux des nappes, en été, est désormais dépassée avec seulement 45 % des points en baisse fin août. On se situe, en cette fin d’été, sur la période de bascule entre les basses eaux et une reprise de la recharge des nappes en automne et en hiver. Celle-ci est beaucoup plus précoce qu’elle ne l’était l’an dernier. En 2013, à la même époque, 77 % des points étaient encore en baisse. Cette situation augure d’une évolution positive jusqu’au printemps prochain, quand la décrue des nappes commencera à se faire sentir, sauf si l’hiver 2014-2015 s’avérait extrêmement sec.
(1) Les formations géologiques qui contiennent des eaux souterraines exploitables de façon significative sont appelées aquifères. L’aquifère est un contenant, la nappe est son contenu. Les nappes ne sont pas des lacs souterrains comme on se l’imagine parfois : l’eau qui circule n’occupe que les vides de la roche (pores, fissures, fractures).