Les orges d’hiver se terminent, place maintenant aux colzas
La récolte des orges d’hiver touche à sa fin, les premiers colzas ont été battus dans le secteur d’Amiens Sud. Quant au lin, son arrachage a bel et bien débuté.
Débuté il y a maintenant quinze jours, les récoltes de céréales se poursuivent. Nous l’avions annoncé la semaine dernière, 95 % des orges d’hiver ont été battus dans le département. Aujourd’hui, l’ensemble des organismes stockeurs annoncent que la récolte des orges d’hiver, ou encore appelés les escourgeons, est globalement terminée. Néanmoins, iI reste encore quelques parcelles à battre, pas tout à fait mûres, mais la surface de ces dernières est minime. Au niveau des résultats, pas de grand changement par rapport à la semaine dernière. Les organismes de stockage font le bilan. «Le rendement moyen se situe entre 67 et 68 quintaux par hectare avec un poids spécifique moyen compris entre 56 et 57 kilos par hectolitre», s’accordent à dire les coopératives Noriap et Calipso.
Premiers colzas récoltés
Le beau temps de ces derniers jours se poursuit et a engendré, par la même occasion, la récolte des premiers colzas, observée dans le secteur Amiens Sud. Initiées depuis vendredi dernier, les premières parcelles récoltées affichent «un potentiel rendement variant entre 25 et 38 quintaux par hectare», explique Frédéric Toullet, responsable chez Noriap. «A l’image des blés, on retrouve des petits et des gros grains. On compte 50 à 60 % de grains normaux», a-t-il ajouté. De manière générale, pour le secteur Sud et Est de Noriap, «on devrait talonner un rendement moyen compris entre 32 et 33 quintaux de l’hectare, contre 40 quintaux l’année dernière», explique Frédéric Toullet. Comme pour les orges d’hiver, le rendement de cette céréale est nettement inférieur à celui de l’année dernière.
Quant aux blés, «la chaleur de ces derniers jours n’aura pas d’impact sur les récoltes à venir. Au contraire, celles-ci vont favoriser le murissement des céréales», rassure David Favier, directeur de la coopérative Calipso. «Les blés précoces, type Apache ou Alixan, ne devraient pas tarder à être battus», annoncent Frédéric Toullet et Antoine Dennetière, responsables région de Cap Seine. Tous deux s’accordent pour dire «que les blés devraient être riches en protéines avec un poids spécifique moyen, voire bon.» Les semaines qui viennent devraient nous confirmer cette prédiction.
Lin : la campagne est lancée
Outre la récolte des céréales, les mois de juillet et août sont aussi les mois dédiés à la récolte du lin. Vous avez peut-être déjà pu l’observer dans les plaines, les premières parcelles de lin, petite plante herbacée à fleurs colorées, ont été arrachées. «Les premiers arrachages ont débuté le 10 juillet, plutôt dans les terres légères, sableuses, où le semis était précoce», explique Vincent Delaporte, directeur de la coopérative linière de Martainneville, Calira. Au jour où nous rédigeons cet article, mardi 19 juillet, «toutes les machines à arracher le lin sont de sortie, dit-il. Et 25 % des surfaces de lin de la coopérative sont arrachées.» Avant d’ajouter : «Nous devrions avoir arraché 50 % de nos surfaces linières d’ici la fin de semaine.»
Ceux-ci ont lieu en fonction de la maturité du lin et, par conséquent, de sa date de semis. Rappelons que les semis de ces derniers se sont longuement étalés cette année, allant jusque la mi-avril. Par ailleurs, les conditions actuelles de beau temps vont accélérer la maturité des lins, permettant ainsi un enchaînement correct des arrachages des parcelles.
Les producteurs de lin ne peuvent que se réjouir du beau temps. Celui-ci contribue aux bonnes conditions des arrachages de lin. «Le fanage est fait dans de très bonnes conditions. En effet, le temps est sec et les andains sont déposés un sol sec», commente Vincent Delaporte. Si tout se goupille bien, sans aléas climatiques, ni panne dans les machines, dans un peu plus de quinze jours, les arrachages de lin textile devraient se terminer.