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Betteraves
Les outils de Tereos pour faire face à l’interdiction des NNI

Chez Tereos, pas d’annonce d'augmentation de prix en vue pour les betteraves (pour le moment ?) qui seront récoltées en 2023, mais des engagements techniques auprès de ses coopérateurs. Le point avec Gérard Clay, président de son conseil d’administration.

Tereos
Michel Blossier – Tereos
© La sucrerie Tereos de Bucy-le-Long.

Comme ses concurrents et autres acteurs de la filière betteraves, la coopérative Tereos a appris avec « stupéfaction » la décision de la Cour de justice de l’Union européenne du 19 janvier. « Cet arrêt, écrit le président de Tereos Gérard Clay dans une lettre aux coopérateurs datée du 27 janvier, ne peut être contesté ».

Concrètement, qu’est-ce cela change ? Que les semis de la prochaine campagne (2023) devront se faire uniquement avec des semences traitées F8 (soit 8g de téfluthrine par unité) ou standard. Gérard Clay ne le cache pas, le risque de voir une partie des parcelles de betteraves être touchée par le virus de la jaunisse est plus important qu’au cours des deux dernières campagnes (2021, 2022) « alors que les stigmates des dégâts causés par la jaunisse en 2020 sont encore présents ».

Les semences F8 en substitution

Après des échanges que l’on suppose nourris au sein des commissions « betteraves » et « nutrition animale », le conseil coopératif de Tereos s’est engagé sur un certain nombre de mesures pour les adhérents de la coopérative. Gérard Clay en détaille la liste (4). La première concerne les commandes de semences pour les semis 2023 : « Elles seront automatiquement converties en F8 », prévient le président Tereos, compte tenu de l’interdiction d’enrobage des semences avec des substances néonicotinoïdes.

En ce qui concerne l’engagement des coopérateurs en termes de surfaces, celle-ci doit être comprise entre 85 et 110 % de l’engagement « sur la base de la surface objective calculée d’après la moyenne olympique 5 ans ».

Les stocks de semences de la campagne 2022 traitées avec des substances néonicotinoïdes ne pourront quant à eux pas être utilisés. Si d’aventure des planteurs comptaient sur ces reliquats 2022 pour leurs semis 2023, « leur utilisation n’est pas permise », rappelle-t-on chez Tereos, avant de promettre une opération de « retrait » et de procéder au remboursement des unités entières non-utilisées et rapportées.

Surveillance, accompagnement et indemnisation

Une fois les semis effectués, le réseau de surveillance des pucerons auquel participe le service agronomique de Tereos sera mobilisé et « renforcé », annonce la coopérative. En cas d’alerte « pucerons » détectée par un outil d’aide à la décision, des SMS seront envoyés aux planteurs situés dans les zones à risques. Cet OAD, rappelle Tereos, est développé au sein du Plan national de recherche et d’innovation (PNRI).

Au sein de l’AIBS (interprofession), Tereos est solidaire d’un certain nombre de mesures demandées aux pouvoirs publics : autorisation d’un traitement foliaire de manière dérogatoire et palliative « pour se prémunir de toute nouvelle attaque de jaunisse » pour les campagnes 2023, 2024 et 2025 ; l’encadrement des importations de sucre ; le respect par l’ensemble des pays de l’Union européenne de la décision de la CJUE et enfin la garantie d’une indemnisation  des planteurs… comme des industriels ; celle-ci devant être « corrélative » à celle des agriculteurs, prévient Tereos.

Dans la communication de Tereos, pas question en revanche à l’heure qu’il est d’envisager une revalorisation du prix 2023, l’entreprise coopérative ne dérogeant pas à ses règles habituelles de fixation de prix. « En tant que coopérateur, l'augmentation de prix, on l'espère, le but d'une coopérative étant de s'associer pour avoir la meilleure valorisation qui soit de nos produits, déclare Gérard Clay. Mais pour le moment, il nous est difficile de savoir quel sera le prix des betteraves de 2023 étant donné que la campagne de commercialisation n'a pas encore commencé. On peut supposer que le prix 2023 sera supérieur à 2022 parce que nous avons des arguments à faire valoir. Nous ferons en tous cas au mieux pour payer le maximum. »

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