Aller au contenu principal

Les pigeons n'ont jamais causé autant de dégâts que cette année

La règlementation trop contraignante ne permet pas de lutter efficacement contre les pigeons.

Michel Randjia (au premier plan) a organisé une visite sur le terrain.
Michel Randjia (au premier plan) a organisé une visite sur le terrain.
© AAP

La prolifération des pigeons cause de gros dégâts aux cultures. Cela dure depuis plusieurs années, mais en 2013 c’est plus grave que d’habitude. Les exploitants concernés pestent car la perte est importante. Il d'autant plus difficile de tirer ces nuisibles que la réglementation est très contraignante. Il faut une autorisation préfectorale, et le tir doit s’effectuer sur les pigeons posés et à partir d’un poste fixe par fraction de 3 ha.
Michel Randjia, président de la commission dégâts de gibier de la Fdsea, a organisé une visite sur le terrain pour constater les dégâts mais aussi dans le but d’obtenir une évolution de la réglementation. Cette visite a eu lieu le 10 avril dernier à Sains-en-Amiénois, en présence de Marie-Andrée Guilluy de la Ddtm, Florent Margrit de l’Office nationale de la chasse, Christian Lamont, technicien chez Noriap, Vincent Duchemin pour les jeunes agriculteurs, et des exploitants concernés.

Plusieurs milliers de volatiles
«Dans cette parcelle comme vous le voyez le colza est fort tondu sur cette partie et sur le resant, l’exploitant a été contraint de retourner la culture», a fait observer Jean-Luc Duban président cantonal de Boves. «Cette année les dégâts sont beaucoup plus importants car il n’y a pas eu de fruits forestiers en particulier les glands des chênes et les faines des hêtres; et les pigeons n’ont pas migrés à cause du froid », a commenté Florent Margrit. Christian Lamont assure n'avoir jamais vu autant de dégâts que cette année. «J’ai beaucoup d’appels d’exploitants qui se retrouvent avec de grandes surfaces de colza décimés, jusqu'à 30 ha, qui en retournent une partie et hésitent à tout retourner». Il ajoute : «les pigeons s’attaquent ensuite au semis de pois à la place du colza». Michel Goulin exploitant à Boves a expliqué qu'il avait pu compter plusieurs milliers de pigeons sur ses parcelles depuis janvier. «J’ai mis des canons à gaz mais la direction des vents les rendent inefficaces. Nos colzas sont complètement mangés jusqu’au cœur».
Devant un tel constat et à la demande de la Fdsea, Marie Andrée Guilluy a accepté d’examiner la possibilité d’assouplir la règle sur le tir posé. La représentante de la Ddtm va consulter le conseil départemental de la chasse et de la faune sauvage pour demander le tir au vol.
Michel Randjia a précisé qu’une démarche va être faite au niveau national pour déroger à l’obligation de tirer à partir d’un poste fixe. Mais il a insisté, «pour monter ce dossier il nous faut des preuves de dégâts aussi les exploitants doivent nous envoyer des attestations».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Christophe Boizard a engagé sa réflexion autour du développement de son atelier laitier plusieurs années en amont  de sa réalisation.
Élevage laitier : sept ans de réflexion pour ne pas se tromper

Dans un secteur où les cultures entrent en concurrence directe avec l’élevage, Christophe et Caroline Boizard sont «…

Selon les auditeurs, financer la modernisation des équipements d’irrigation a pour conséquence une augmentation  des superficies irriguées.
L’irrigation dans le viseur de la Cour des comptes européenne

Dans un travail portant sur l’adaptation de l’UE aux phénomènes climatiques extrêmes de plus en plus fréquents, la Cour des…

Des Picards têtes d'affiche du All star game de la pêche à Amiens

Ces 2 et 3 novembre a lieu le Sipac (Salon international des pêches aux coups) à Mégacité à Amiens. Le All star game ouvre le…

Joël Wissart et Laurence Benoît veulent céder leur entreprise Le Prince Mulard à quelqu’un qui voudra perpétuer le savoir-faire d’exception. Ils sont prêts à l’épauler pour cela.
Le Prince Mulard cherche son repreneur

Le 14 novembre à Péronne aura lieu un Farm’dating, qui permet à des agriculteurs-cédants et à des candidats à la reprise ou à…

Saint-Hubert
Le jour de Saint Hubert, tout un symbole pour les chasseurs français

Le 3 novembre, les chasseurs de toute la France honorent la fête de la Saint-Hubert, une journée emblématique en l’honneur de…

Fécule : l’aide couplée revalorisée

Dans un communiqué de presse du 24 octobre, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) se félicite de la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde