Echo des moissons
Les toutes premières parcelles sont récoltées
Bien plus tardive que les années précédentes, la moisson a fait un premier départ fin de semaine dernière avant le retour de l’humidité. Rien d’alarmant pour l’instant, mais le soleil est attendu avec impatience.
Bien plus tardive que les années précédentes, la moisson a fait un premier départ fin de semaine dernière avant le retour de l’humidité. Rien d’alarmant pour l’instant, mais le soleil est attendu avec impatience.
Quelques irréductibles samariens ont sorti leur moissonneuse-batteuse en fin de semaine dernière. Les nuages laissaient un peu de répit, avant de revenir perturber le ciel ce lundi. La récolte est cependant infime pour l’instant, quel que soit le secteur de la Somme.
À l’Ouest, 2 % des orges d’hiver ont été récoltés pour Calipso. «Il s’agissait de parcelles de blancs un peu précoces vers Oisement, et de sables dans le Ponthieu. Elles ne sont pas représentatives de la moisson», note Jean-Charles Denis, directeur de la coopérative. À l’Ouest toujours, pour Noriap, 4 000 t d’escourgeons ont été reçues sur les 60 000 attendues. «Elles étaient surtout dans le secteur précoce du nord d’Amiens, en terres séchantes. On peut noter un PS (poids spécifique) tout juste aux normes», confie Hubert Lecat, en charge du secteur.
À L’Est, 5 % des escourgeons sont récoltés. La première parcelle l’a même été le vendredi 2 juillet. Il s’agit encore une fois de petites terres. «Les rendements varient pour l’instant de 80 à 90 qx/ha, avec un PS un peu sous la norme», précise Frédéric Toullet, responsable de la région Sud et Est pour la coopérative. Rien de catastrophique, donc.
Tous se rejoignent sur un point : «il est temps qu’il fasse beau !» «Nous sommes troublés, car à la même période l’année dernière, les orges d’hiver étaient rentrés (les premières bennes étaient livrées le 24 juin, ndlr) et le blé était avancé», ajoute Jean-Charles Denis. Pour les orges d’hiver «deux ou trois midis au soleil devraient permettre une récolte dans de bonnes conditions.»
Une pluviométrie très locale
Pour le reste, l’humidité en fin de cycle n’est jamais bonne. «En blé comme en colza, elle favorise le développement de maladies qui peuvent affecter le rendement», prévient Frédéric Toullet. Tous les secteurs ne sont cependant pas logés à la même enseigne. «On a relevé en 100 et 150 mm selon les communes.» Le secteur maritime serait le plus impacté. «Quand il pleut partout, il pleut encore plus chez nous», relève Jean-Charles Denis. L’inquiétude plane surtout sur les pois d’hiver. «Ils ont subi le gel cet hiver, puis les maladies se sont développées en fin de cycle à cause de l’humidité, se soucie Frédéric Toullet. Des difficultés de battages devraient se poser à cause du salissement lié à la pluviométrie.»
Des marchés rémunérateurs
Les coopératives restent cependant optimistes pour cette campagne. «Au-delà de la météo, les marchés des céréales sont rémunérateurs en ce moment», relève Jean-Charles Denis. En effet, les cours du blé tendre évoluaient dans le vert le lundi 12 juillet 2021 sur Euronext, et affichaient 197 Ä/t rendu Rouen le 13 juillet.