Loi Egalim : les semenciers chiffrent une perte de 450 M€ après 2022
L’UFS (semenciers) a estimé, le 8 novembre, que la loi EGAlim entraînera une perte de chiffre d’affaires de 450 M€ à partir de 2022 pour les semences traitées. «Selon une première estimation, notre activité sera amputée de 450 M€», a déclaré le vice-président Claude Tabel, se référant à l’interdiction prévue dans la loi Egalim de la production, du stockage et de la circulation des phytos non homologués dans l’UE. L'article 83 prévoit d’interdire «à compter du 1er janvier 2022 la production, le stockage et la circulation de phytos contenant des substances actives non approuvées». L’UFS cite l’exemple du thirame : ce produit «cancérogène probable», utilisé en traitement de semence, doit être retiré «au plus tard en avril 2019» dans l’UE alors qu’il reste «très largement utilisé dans le monde». «Certaines de nos usines font à l’export jusqu’à 80 % de leur chiffre d’affaires, une partie concernant les pays tiers», a signalé le président Franck Berger. «La loi Egalim menace les investissements industriels en France, avec un risque de délocalisation» d’une partie de l’activité semencière. Le chiffre d'affaires du secteur semencier français est estimé à 3,3 milliards d'euros.