Loi sur les animaux : la proposition qui fait rire les chasseurs
Le député de Seine-Maritime Damien Adam fait l'objet de railleries sur la toile depuis qu'il a proposé de remplacer un animal chassé lors d'une chasse à courre par un robot.
A quelques jours du vote d'une proposition de loi reprenant des propositions du RIP sur le bien-être animal - le texte est présenté devant l'Assemblée nationale le jeudi 8 octobre -, un amendement proposé par le député de Seine-Maritime Damien Adam a fait sourire la communauté cynégétique pour son caractère décalé : remplacer le gibier de chasse par des robots.
Militant pour la défense de la vénerie en France, bien présent sur les réseaux sociaux, Thomas Drach regrettait ainsi que l'élu normand n'aille pas plus loin dans sa proposition : « Manque d'ambition. Tant qu'il y est, il aurait pu nous proposer un robot-taureau de combat, le robot-dauphin, le robot-fauve de cirque, le robot-rapace... »
Au sein de l'Assemblée nationale, d'autres députés ne sont pas non plus tendres avec leur collègue et s'en sont parfois donnés à coeur joie pour exprimer leur désavoeu. Elu dans le Vaucluse, Julien Aubert évoquait la proposition d'amendement de manière peu élogieuse, la qualifiant de « palme de l'idée la plus terminator ». Et d'ajouter : « Outre que la chasse n'est pas du laser quest, je frémis à l'idée qu'un lapin électrique ou un cyber-sanglier se perde dans les bois sous la pluie ». Amusant.
D'autres en revanche le soutiennent et cosignent la proposition à l'image du député de la Haute-Garonne, Pierre Cabaré, la députée de l'Hérault, Coralie Dubost et le député de Meurthe-et-Moselle Xavier Paluszkiewicz.
Chasser le robot
Au travers de ce texte, la cible de l'élu normand est clairement identifiée. Il s'agit de la chasse à courre. Damien Adam demande ainsi au législateur de créer « un fonds pour le développement de robots gibiers, afin d'assurer la transition vers de nouvelles formes de chasse ».
Suite à une vague de railleries et de critiques, le député a justifié hier (6 octobre), depuis son compte Twitter, sa proposition : « J'essaye simplement de prendre en compte le bien-être animal du cerf ou du chevreuil chassé pendant des heures par une meute de chiens tout en permettant de préserver les sensations pour les chasseurs à courre et préserver l'écosystème économique de cette pratique ».
Dans leur grande majorité, les chasseurs eux, n'acceptent pas ce scénario digne d'un film de science-fiction où ils ne traqueront plus des animaux sauvages, mais bel et bien des robots intelligents qui ressembleraient à des animaux, en adopteraient les comportements de fuite et de ruse... mais évidemment pas le goût.