Lubrizol : le lait est sain, la collecte peut reprendre
Suite à l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen, des analyses ont été effectuées dans les régions susceptibles d'avoir été contaminées par le nuage de fumée provoqué par le sinistre. Les résultats d'analyses le confirment : le lait est sain, collecte et transformation peuvent reprendre.
Très attendu par les autorités administratives comme par la profession agricole, l'avis de l'Anses du 14 octobre est formel : «le lait est sain et apte à la consommation», s'est réjoui le Cniel, dès la publication de l'avis. Et d'ajouter : «La collecte et la transformation du lait peuvent donc reprendre sur les zones concernées par les arrêtés préfectoraux, qui par mesure de précaution avaient «gelé» les activités de la filière laitière depuis deux semaines».
«Depuis le 11 octobre, suite aux annonces du ministre de l'Agriculture et de l'alimentation, tous les acteurs de la filière se tenaient prêts pour une reprise d'activité. En vain...», regrette le Cniel.
La publication de l'avis de l'Anses puis la modification des arrêtés préfectoraux levant les mesures de restriction sur le lait et les produits laitiers ont été accompagnées d'un «soulagement».
Dans le département de la Somme, où les mesures de consignation sur le lait concernait les éleveurs de 39 communes, celles-ci ont été levées en fin de journée, le 14 octobre : «Le lait et les produits laitiers initialement bloqués peuvent être mis sur le marché dès maintenant et la reprise de la production peut s'opérer sans délais», indiquait un communiqué de la préfecture de la Somme.
Un avis attendu pour les autres productions
Concernant les autres productions (miel, œufs, poissons et végétaux), «un avis de l'Anses est attendu dans les prochains», précise la préfecture de la Somme.
«Les éleveurs et les transformateurs qui ont subi de plein fouet cette crise sans précédent doivent maintenant être indemnisés», a déclaré Thierry Roquefeuil, le président du Cniel. L'organisation interprofessionnelle devrait, selon les dernières déclarations de son président, prendre la décision de se porter «partie civile contre l'entreprise Lubrizol pour que soient reconnus l'ensemble des préjudices subis».