M.-E. Leclerc tente de redorer son blason face aux députés
Auditionné par la commission d’enquête sur les pratiques de la grande distribution, le 24 juillet, Michel-Édouard Leclerc, qui n’a pas souhaité qu’elle se tienne à huis clos, a défendu son enseigne coopérative face à «une commission à charge sur mon métier de distributeur». Le discussion a pu prendre une tournure personnelle. «Je ne supporterai pas de partir à la retraite avec un nom […] qui se dézingue», a-t-il confessé parlant de la «marque collective» Leclerc.
Il a ainsi défendu l’organisation «simple» des groupements Leclerc et la création d’une centrale d’achat en Belgique car Bruxelles a une position géographique plus commode en Europe. Fidèle à sa posture habituelle, le président de E.Leclerc a souvent attaqué les députés. La loi Egalim ? «une loi que vous n’avez pas forcément bien écrite.» Le relèvement du seuil de revente à perte ? «c’est du pipeau. Vous n’avez prévu aucun mécanisme de redistribution.» D’entrée, Grégory Besson-Moreau, rapporteur de la commission a donné le ton : «le numéro de victimisation que vous déroulez aujourd’hui ne me sied pas». Thierry Benoit a malgré tout clôturé l’échange «intéressant et constructif» sur un «point d’accord» : avancer la date de fin des négociations commerciales.