Politique
Marc Fesneau à l'Agriculture : "un bon connaisseur du secteur agricole"
Le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler a d'annoncé le 20 mai la composition de son nouveau gouvernement. Marc Fesneau est nommé ministre de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire, en remplacement de Julien Denormandie.
Le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler a d'annoncé le 20 mai la composition de son nouveau gouvernement. Marc Fesneau est nommé ministre de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire, en remplacement de Julien Denormandie.
Ancien président du groupe Modem à l'Assemblée nationale, Marc Fesneau était depuis 2018 ministre en charge des relations avec le Parlement. Il est un bon connaisseur du secteur agricole pour avoir travaillé plusieurs années à la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher. Marc Fesneau a également des attaches familiales dans le secteur; son père François Fesneau fut notamment directeur général de l’Association française des comités économiques de fruits et légumes (Afcofel) - et président du conseil d'administration d'Agra. Le nouveau ministre est par ailleurs un défenseur de la chasse, qu'il pratique.
le signe d'une ambition agricole maintenue
Le président des Chambres d'agriculture France Sébastien Windsor voit dans sa nomination le «signe d'une ambition agricole maintenue», considérant que Marc Fesneau est un connaisseur des «enjeux techniques» de l'agriculture. Le président de la Coopération agricole, Dominique Chargé, se dit lui «satisfait» de la nomination de Marc Fesneau qu’il «apprécie» et qui «connaît bien les sujets d’agriculture et d’alimentation».
Dans un communiqué du 20 mai, la FNSEA promet d’être «un partenaire ouvert et à l’écoute» du nouveau ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, «mais aussi un partenaire exigeant». «Les agriculteurs attendent des perspectives claires pour jouer leur rôle d’acteur de premier plan de la reconquête de la souveraineté alimentaire et énergétique», estime le syndicat majoritaire, qui souligne aussi le besoin de «réponses immédiates pour parer à l’urgence à court terme» (flambée des intrants, sécheresse).
De leur côté, les Jeunes Agriculteurs insistent sur le renouvellement des générations, objet de la loi d’orientation promise par Emmanuel Macron, qui «doit être la réforme prioritaire du mandat». La Coordination rurale, elle, appelle le nouveau ministre à «porter un projet ambitieux, mais surtout de bon sens pour l’agriculture», espérant «clairvoyance et sens pratique dans le dossier sensible du stockage de l’eau», grâce à son «statut d’ancien élu rural». Quant à la Confédération paysanne, elle estime que le «nouvel intitulé» du ministre, incluant la souveraineté alimentaire, «appelle (…) à un débat démocratique majeur sur l'avenir de l'agriculture, de l'alimentation et du modèle agricole».
Julien Denormandie va «consacrer plus de temps» à sa famille
Matignon: Antoine Pellion devient secrétaire général à la Planification écologique
Quelques jours après la nomination d'Elisabeth Borne à Matignon, où elle sera chargée de la «planification écologique», la Première ministre a annoncé, par un communiqué le 20 mai, la mise en place d'un «secrétariat général à la planification écologique», placé «auprès d'elle». Et c'est l'actuel conseiller-chef de pôle Ecologie, Transports, Energies, Logement et Agriculture, Antoine Pellion, qui est nommé secrétaire général à la planification écologique. Il conservera par ailleurs son poste actuel de chef de pôle. Antoine Pellion est arrivé à Matignon en juillet 2020, où il avait remplacé Damien Cazé. Antoine Pellion avait été auparavant directeur général du parti En Marche. De 2017 à 2019, il était conseiller «énergie, environnement, transport» à l’Elysée.