Céréales
Marché du blé : ce que l’invasion russe a changé
Séisme logistique en Ukraine, chambardement des flux de blé mondiaux, substitutions entre céréales, changements de pratiques financières... Plus d’un an et demi après, l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe n’en finit plus de bousculer le marché mondial du blé.
Séisme logistique en Ukraine, chambardement des flux de blé mondiaux, substitutions entre céréales, changements de pratiques financières... Plus d’un an et demi après, l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe n’en finit plus de bousculer le marché mondial du blé.
Grise mine chez les céréaliers. Plus d’un an et demi après la guerre en Ukraine, les cours du blé tendre sont revenus à leur point de départ. Une tonne de cette céréale s’échange pour environ 227 €. Dans la plaine céréalière, il est déjà loin le printemps 2022, quand la tonne de blé tendre avait atteint 437 €. Retour à la case départ ? Pas complètement : derrière les cours, beaucoup de mouvements. En quelques mois, la guerre en Ukraine a chamboulé le marché mondial du blé.
En février 2022, l’invasion russe fait immédiatement grimper les inquiétudes. Face à «un véritable séisme des flux logistiques ukrainiens», les incertitudes du marché mondial étaient nombreuses, retrace Arthur Portier, consultant chez Agritel. La première était «l’indisponibilité immédiate des volumes de blé ukrainien, sachant que toute une zone agricole du pays a été affectée par le conflit», rappelle Marine Raffray, agro-économiste au sein de Chambres d’agriculture France.