Mercosur : Anvol demande à Emmanuel Macron de respecter ses engagements
S'inquiétant de l'imminence d'un accord commercial entre l'UE et le Mercosur dans un communiqué du 13 juin, l'interprofession de la volaille de chair demande au président de la République de «respecte[r] ses engagements du 11 octobre 2017 à Rungis». Emmanuel Macron avait alors insisté sur la «souveraineté alimentaire» et mis en garde contre le risque de «dépendre de manière complète de pays voisins». Selon Bruxelles, l'accord de libre-échange avec le Mercosur pourrait être conclu avant l'été. «Si les chiffres (…) se confirment, l’Union européenne pourrait importer alors près d'1 Mt de poulet», s'inquiète l'interprofession. Sur les 900 000 t de volailles déjà importées par l'UE, «plus du tiers proviennent du Mercosur», rappelle Anvol. Un poulet brésilien coûte «près de deux fois moins cher qu’un poulet européen, car toutes les exigences imposées au poulet européen ne s’y appliquent pas». Depuis plusieurs mois, l'exécutif français répète qu'il n'acceptera pas d'importations qui ne respectent pas les normes françaises. Mais, au niveau européen, Paris n'a pas rassemblé une majorité pour bloquer la signature de l'accord avec le Mercosur.