Libre-échange
L’Espagne et le Brésil veulent conclure l’accord UE-Mercosur en 2023
Les représentants des deux pays entendent avancer sur le dossier alors que plusieurs États membres de l’UE ont récemment réitéré leur opposition à la ratification de l’accord UE/Mercosur.
Les représentants des deux pays entendent avancer sur le dossier alors que plusieurs États membres de l’UE ont récemment réitéré leur opposition à la ratification de l’accord UE/Mercosur.
Alors que l’Espagne prendra la présidence du Conseil de l’UE et le Brésil celle du Mercosur lors du second semestre 2023, Madrid et Brasilia ont fait savoir le 26 avril qu’ils voulaient faire aboutir l’accord de libre-échange UE/Mercosur d’ici la fin de l’année. Celui-ci est actuellement bloqué depuis la conclusion des négociations en 2019.
« Cette coïncidence représente une opportunité extraordinaire pour essayer de concrétiser notre rapprochement », en rappelant que l'Espagne souhaitait « fermement la ratification de cet accord », a déclaré le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, lors d'un point presse à Madrid avec le président brésilien Lula. « Si c'était facile, ça aurait déjà été fait », mais « quelqu'un doit conclure » les négociations, a poursuivi le chef d'État brésilien.
Toutefois, plusieurs États membres de l’UE (Autriche, France, Pays-Bas…) ont récemment réitéré leur opposition à la ratification de l’accord UE/Mercosur en raison de considérations environnementales liées notamment à la déforestation en Amazonie, et au respect de l’accord de Paris sur le climat. Face à ces doutes, M. Sanchez a assuré vouloir « travailler pour vaincre ces réticences », en estimant que les arguments en défaveur de l'accord pesaient peu face à son « potentiel » économique. À cette fin, Bruxelles négocie toujours avec le bloc Mercosur pour trouver un accord sur le protocole additionnel visant à intégrer des garanties solides en matière de développement durable, en particulier sur l’aspect environnemental.